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Attaque chimique en Syrie : "Il y avait des blessés partout, certains avaient de la mousse dans la bouche"

franceinfo a joint un casque blanc témoin de l'attaque chimique en Syrie. Il décrit des scènes insoutenables. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des civils et des casques blancs suite aux attaques aériennes sur la ville rebelle de Saqba, dans l'est de Ghouta, le 4 avril.  (AMER ALMOHIBANY / AFP)

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont présenté, mardi 5 avril, un projet de résolution au Conseil de sécurité, condamnant l'attaque chimique en Syrie et appelant à une enquête complète et rapide.

Cette attaque a été menée dans la journée de mardi à Khan Cheikhoun, un village de la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, contrôlée par les rebelles. Au moins 58 personnes, dont 11 enfants, ont été tuées et 170 ont été blessées. Le régime de Bachar El-Assad dément être à l'origine de cette attaque, accusant les insurgés.

Des scènes abominables 

Omar Ouahmane, correspondant de franceinfo dans la région, a pu joindre un casque blanc, un secouriste des zones rebelles de Syrie qui est arrivé sur les lieux peu après le raid aérien. Il décrit des scènes insoutenables : "Nous avons découvert des corps sans vie allongés sur le sol, il y avait des blessés partout, certains vomissaient, d'autres suffoquaient, ils avaient de la mousse dans la bouche. Nous les avons aspergés d'eau pour essayer de les réanimer avant de les amener à l'hôpital."

Ce casque blanc raconte la chronologie de cette terrible journée et l'attaque de l'hôpital survenue après l'attaque chimique. 

L'hôpital était plein de blessés quand un avion a survolé la zone avant de lâcher sa bombe

Un casque blanc

à franceinfo

"il a frappé l'hôpital où les blessés de l'attaque chimique avaient été amenés, c'était la panique totale, ajoute le casque blanc. C'était de la folie".

Les casques blancs ont aussi décidé d'amasser des preuves afin que cette attaque ne reste pas impunie "Nous avons ramassé des morceaux d'obus, de la terre, des vêtements des victimes pour les faire analyser, ce sont les preuves qu'une attaque a bien été menée dans cette zone".

Reportage d'Omar Ouahmane avec un casque blanc, un secouriste des zones rebelles de Syrie.

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