Armes chimiques en Syrie : un médecin français accuse
Le régime syrien a-t-il mené ce week-end des frappes chimiques contre la population dans la zone rebelle de la Ghouta orientale ? Les éléments à charge s'accumulent. Un médecin français accuse : pour lui il pourrait s'agir d'un gaz sarin.
C'était samedi dernier dans la Ghouta orientale (Syrie) en zone rebelle. Dans les décombres, des corps sans vie. À l'hôpital, des patients avec des problèmes respiratoires. Pour ces secouristes c'est une attaque au chlore. Le docteur Raphaël Pitti a reçu des documents et des vidéos envoyées par les équipes médicales qu'il a lui-même formées. 48 personnes ont péri comme foudroyées en Syrie. Pour ce spécialiste de la médecine d'urgence, il s'agit bien d'une attaque chimique.
"Faire sortir ces prélèvements pour les analyser"
Le docteur Raphaël Pitti parle d'une "attaque chimique décomposée en deux parties" : "la première était au chlore, la seconde était au chlore plus un autre produit, en tous les cas un produit chimique, toxique et à fort potentiel létal". Le docteur se rend régulièrement en Syrie. Depuis cinq ans, il a formé de nombreux secouristes. Il suspecte la présence de gaz sarin, un neurotoxique mortel, mais il faut pour cela l'analyser. "Bien évidemment on a la biologie pour le sarin, et ils (les secouristes) ont effectué des prélèvements de sang sur les cadavres. Le plus compliqué pour nous maintenant, c'est comment faire sortir ces prélèvements pour pouvoir les analyser ?" Reste à déterminer aussi qui est à l'origine de cette attaque. Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit dans la soirée pour demander une enquête indépendante.
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