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Alep bombardée : la Russie sur le banc des accusés à l'ONU

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France veulent stopper l'offensive aérienne meurtrière lancée par le régime de Bachar Al-Assad et son allié russe contre la ville syrienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Un syrien marche  devant un bus en feu à Alep en Syrie, le 25 septembre 2016. (AMEER ALHALBI / AFP)

Les pays occidentaux ont mis la Russie en accusation au Conseil de sécurité de l'ONU, réuni en urgence à New York, alors que la ville d'Alep continuait d'être bombardée sans relâche par les avions du régime syrien et de son allié russe. A la demande des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France, le Conseil s'est réuni dimanche 26 septembre pour parler de la situation en Syrie.

Ces pays veulent stopper l'offensive aérienne lancée pour faire tomber les quartiers insurgés d'Alep, ce qui marquerait un coup d'éclat pour Damas dans le conflit. L'ambassadrice américaine Samantha Power a eu des mots très durs pour Moscou, parrain avec Washington du processus diplomatique en Syrie actuellement dans l'impasse.

Ce que la Russie soutient et fait, ce n'est pas de la lutte antiterroriste, c'est de la barbarie.

Samantha Power

à l'AFP

Moscou "abuse du privilège historique" d'être membre permanent du Conseil avec droit de veto, a-t-elle encore affirmé. "L'histoire ne sera pas tendre avec les pays du Conseil qui restent silencieux face à ce carnage", a-t-elle encore dit.

Mais son homologue russe Vitali Tchourkine a rejeté la responsabilité de l'impasse dans laquelle se trouve actuellement la coalition internationale conduite par Washington. Il a répété les conditions posées par Moscou, notamment la nécessité de séparer opposition modérée et groupes extrémistes comme le Front Al-Nosra.

De très nombreuses victimes

La pluie de bombes larguées depuis vendredi sur Alep a fait au moins 124 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Parmi eux, figurent au moins 19 enfants ensevelis sous les ruines des immeubles détruits dans les raids.

Selon Carlos Francisco, de Médecins sans frontières, la situation humanitaire sur place est dramatique. "Les médecins syriens à qui je parle m'ont envoyé des images où l'on voit les victimes soignées à même le sol. Il n'y a plus assez de lits, s'inquiète-t-il, interrogé par franceinfo. 60% de ces blessés sont des femmes, des enfants et des personnes âgées."

C'est la pire situation jamais vécue à Alep.

Carlos Francisco

à franceinfo

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