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Rafale : d'échec en échec, la France tente de garder espoir

Au Brésil, le Rafale était considéré comme un des favoris. Mais le Gripen du suédois Saab l'a doublé dans les dernières longueurs comme en Suisse en 2011. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a assuré ce jeudi matin que "nous avons de bonnes raisons de croire que sur l'Inde et sur le Golfe, il y aura bientôt des résultats". Des résultats, bientôt. Un souhait répété par les officiels français depuis des années. Toujours en vain.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Reuters)

L'invendable Rafale. Comme si cet avion était
maudit. Sur la liste des pays qui lui ont dit non, le Canada qui a acheté 65
chasseurs furtifs américains F35, la Corée du Sud, les Pays-Bas et Singapour qui
ont choisi le F-15, l'Arabie saoudite et le Maroc qui ont préféré des F-16. Et donc la
Suisse et le Brésil qui ont misé sur les avions de chasse suédois. Souvent en raison de son coût.

Et ce n'est pas faute d'implications des responsables
politiques. En mars 2011, Nicolas Sarkozy avait promis aux Brésiliens le
Rafale, avec des transferts de technologie "sans restrictions". Et
François Hollande s'est rendu au Brésil pour plaider une dernière fois sa cause
il y a juste quelques jours.

Le Rafale reste en lice pour un contrat en forme de feuilleton aux Emirats Arabes Unis. Mais surtout, il semblait très bien placé pour emporté un méga contrat indien de 126 appareils (qui pourrait aller jusqu'à 189)
pour plus de 12 milliards de dollars. De quoi effacer bien des désillusions.

Contrat indien : un "succès considérable" pour Sarkozy en 2012

Car en janvier 2012,  l'Inde a présélectionné le Rafale. L'occasion pour Nicolas
Sarkozy d'annoncer un "succès considérable ".
Peut-être un peu vite.
Car la mort début octobre d'un négociateur indien, un désaccord autour de la localisation en
Inde de la production, le souhait réaffirmé ce jeudi par New Delhi de préserver "sa relation précieuse " avec les Américains, tout cela augure mal de
l'avenir français de ce "contrat du siècle ". D'autant que des
élections législatives auront lieu en Inde au printemps.

Le Rafale est aussi encore en lice au Qatar où une décision finale devait être prise avant la fin 2012... Et en Malaisie pour un mini contrat de 18 appareils.

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