Al-Qaïda a contrôlé la ville de Zinjibar pendant un an. Il y a six mois, la ville a été reprise au prix d'intenses combats. Mais aujourd'hui ce n'est plus qu'un champ de ruines que découvrent les habitants qui rentrent chez eux.
Zinjibar est une ville côtière, proche d'Aden, au sud du Yémen. En mai 2011, des militants islamistes en ont pris le contrôle, profitant de la déliquescence du régime yéménite. En effet, l'ancien président Ali Abdallah Saleh, a dû quitter le pouvoir après un an de violentes manifestations. Une période de troubles mise à profit par Al-Qaïda pour s'installer en toute tranquilité dans le sud et le sud-est du pays.
Mais l'arrivée aux affaires du nouveau président, Abd Rabbo Mansour Haddi, a sonné l'heure de la reconquête. Et Zinjibar en a fait les frais.
Et, six mois après sa prise, tout n'est que ruines. Les habitants reviennent et retrouvent leur maison détruite.
Les infrastructures sont également délabrées. A minima, l'eau, l'électricité et le téléphone ont été rétablis. Mais la sécurité est assurée par les 300 membres des comités de la résistance populaire. Une milice payée par l'Etat.
Enfin, l'ombre et la peur d'Al-Qaïda plane toujours. Les victimes de la charia sont là pour témoigner de la rudesse de la loi islamique. Comme Khaled, 32 ans, condamné pour vol, qui a eu la main tranchée. Et le groupe islamiste poursuit ses attentats dans la région, laissant à penser qu'il peut revenir un jour.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.