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Vidéo 13h15. Syrie : "Ici, à Damas, c’est une vie possible... mais difficile !"

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13h15, le dimanche. Damas : "C'est une vie possible, mais difficile !"
13h15, le dimanche. Damas : "C'est une vie possible, mais difficile !" 13h15, le dimanche. Damas : "C'est une vie possible, mais difficile !"
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Le père d’un élève franco-syrien du lycée français de Damas a été enlevé en 2014 par un groupe armé avant d’être libéré contre une rançon. Ce patron se bat pour faire vivre son usine et regrette le départ pour l’étranger des Syriens qui ont fui la guerre. Extrait de "13h15 le samedi".

Après un exil en France, Khaled, un élève franco-syrien de 17 ans, est rentré dans la capitale syrienne pour passer son bac au lycée français Charles-de-Gaulle. Il est issu d’une famille sunnite aisée et se déplace dans une limousine avec chauffeur. Son père entrepreneur a été kidnappé par un groupe armé en 2014, puis libéré contre une rançon.

Ce patron d’une fabrique de confection de vêtements continue de se battre pour faire vivre son entreprise : la production a été réduite de moitié par rapport à 2011 à cause des difficultés d’approvisionnement. "Nous faisons quatre catalogues chaque saison. Les soutiens-gorge, les slips et les pyjamas… Tout le monde aime ! Les Européens et les Arabes", affirme-il.

"Le plus grand problème est celui de la migration"

Mouhanad a gardé ses deux cents ouvriers en dépit des problèmes économiques que connaît aujourd’hui la Syrie en guerre. Beaucoup vivaient dans des quartiers exposés aux combats. Ils dorment désormais à l’usine, comme le plus ancien employé qui est dans l’entreprise depuis 1949 : "Raïs a cinq garçons qui sont en Allemagne, mais il préfère vivre et travailler ici", précise le chef d’entreprise.

Certains ouvriers de l’usine de vêtements ont fui la guerre, comme des millions de Syriens. "Le plus grand problème est celui de la migration. Ce ne sont pas les destructions, explique Mouhanad. Nous avons perdu des millions de personnes qui sont très bien ! Notre fortune, c’était ces gens qui travaillaient et avaient de l’expérience. Nous avons perdu tout cela. Ici, ce n’est pas une vie impossible. C’est une vie possible, mais difficile !"

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