Selon le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), la France est "la cible numéro deux d'Al Qaïda"
La France "ne fait pas l'objet de menaces spécifiques depuis la mort d'Oussama ben Laden", indique Bernard Squarcini dans la presse, mais il estime que les intérêts français qui sont pour l'instant "attaqués à l'extérieur" peuvent l'être aussi "à l'intérieur".
Pour lui, la menace principale pour la France est Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Il y a une proximité géographique, une histoire coloniale passée, et il y a ces allées et venues et ces liens familiaux entre des gens en France et d'autres dans les pays du Maghreb et du Sahel", explique-t-il dans daté du 7 mai.
AQMI, qui dispose selon lui de 150 à 400 hommes, a "un peu la haine". "Depuis un moment, les communiqués de Ben Laden, (d'Ayman al) Zawahiri (le numéro deux d'Al Qaïda-NDLR) et d'AQMI nous ciblent de plus en plus. On le prend en compte. Les Américains sont la cible n° 1 et la France la cible n° 2 d'Al-Qaida", souligne-t-il.
Or, en dix ans, "Ben Laden a su créer un nombre de succursales franchisées qui opèrent en dehors de son commandement. Ils ont un ordre en blanc. Et la perte d'un chef entraîne un risque d'autonomie et de surenchère des groupes", explique Bernard Squarcini.
"La troisième menace, après le retour de djihadistes du Pakistan et AQMI, c'est l'autoradicalisation de gens vivant en France", remarque-t-il.
"Avec la mort de Ben Laden, il y a un risque de surenchère. Nous sommes en Vigipirate rouge, ce qui est assez stabilisant et confortable, mais il convient de renforcer les mesures à l'étranger : les ambassades, les sites français, les escales d'Air France en Afrique, etc.", ajoute-t-il.
Mercredi, le ministre de l'Intérieur contre d'éventuelles représailles d'Al Qaïda, sur le territoire national comme à l'étranger.
Le plan Vigipirate, qui mobilise chaque jour quelque 2.000 militaires, policiers et gendarmes, reste au niveau rouge, comme depuis les attentats de Londres en 2005, avant-dernier niveau avant le seuil Ecarlate qui signale un attentat imminent.
Dès lundi, Paris a également renforcé la sécurité de ses ambassades dans les pays sensibles, mais aussi de ses écoles, lycées et des entreprises françaises.
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