Rencontre entre Nicolas Sarkozy et Tzipi Livni à l'Elysée

Au sixième jour de l'opération militaire israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza, qui a fait jusqu'ici plus de 400 morts, dont un quart de civils selon l'ONU (voir notre article ci-dessous), la chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni, est venue à Paris expliquer les raisons de l'offensive de son pays contre le Hamas à Gaza et son refus à ce stade d'un cessez-le-feu. Un cessez-le feu qui a été appelé de ses vœux notamment par l’Union européenne en début de semaine, alors encore sous présidence française.

Tzipi Livni s’est entretenue avec le président français, en présence du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Un entretien d’environ une heure, dont on ne connaît pas les détails. Mme. Livni a "remercié le président Sarkozy pour sa compréhension". "Il est très au fait de la situation de la complexité de notre région, il comprend la nature de la menace à laquelle Israël fait face", a-t-elle déclaré à la presse, à l'issue de son entretien avec le chef de l’Etat français, qu’elle a déjà rencontré à plusieurs reprises.

"Ensemble, nous essayons de voir quelle est la meilleure stratégie, la meilleure tactique pour atteindre cet objectif, dans la compréhension qu'il ne s'agit pas d'un problème israélien, mais que d'une certaine manière Israël se trouve en première ligne du monde libre et est attaqué car nous représentons les valeurs du monde libre, dont la France", a-t-elle ajouté.

La chef de la diplomatie israélienne a également estimé qu'Israël "distingue (lors des opérations) la guerre contre le terrorisme, contre le Hamas, de la population civile. Ce faisant, nous maintenons la situation humanitaire à Gaza exactement comme elle doit être", a-t-elle assuré.

Il l'avait annoncé hier lors de ses voeux à la nation (voir notre article ci-dessous), Nicolas Sarkozy entamera la semaine prochaine une tourné de deux jours au Proche-Orient. Le chef de l'Etat français se rendra lundi en Egypte, en Cisjordanie et en Israël, avant de joindre la Syrie et le Liban mardi, pour discuter avec les différents responsables politiques de ces pays de la situation entre Israël et la bande de Gaza.

Cécile Mimaut, avec agences