: Vidéo Philippines : 2 000 civils pris au piège de combats entre l'armée et les islamistes
Les autorités accusent les combattants islamistes d'avoir déjà tué 19 civils, dont des femmes et des enfants, près de la ville de Marawi, sur l'île de Mindanao, dans le sud du pays.
Une partie de l'île de Mindanao, dans le sud des Philippines, est en plein chaos. Le président philippin, Rodrigo Duterte impose la loi martiale dans cette deuxième plus grande île de l'archipel. En effet, des combats entre l'armée et des jihadistes se réclamant du groupe Etat islamique font rage depuis plusieurs jours.
Pour la septième journée d'affilée, la ville de Marawi, capitale de la province de Lanao del Sur, est prise dans un étau. Près de 2 000 civils sont pris au piège selon les autorités. Marawi compte en temps normal 200 000 habitants. Les évacuations ont débuté.
Les autorités philippines accusent les combattants islamistes d'avoir déjà tué 19 civils, dont des femmes et des enfants, tandis que 17 membres des forces de sécurité et 61 insurgés ont aussi péri. Huit corps ont par ailleurs été retrouvés dimanche matin en contrebas d'un pont, dans les faubourgs de Marawi.
Des bombardements sur la ville de Marawi
L'armée a annoncé qu'elle allait intensifier sa campagne de bombardements pour venir à bout de la rébellion, contribuant à renforcer l'angoisse des civils coincés dans Marawi. Un raid des forces de sécurité a été mené contre une cache supposée d'Isnilon Hapilon, l'homme qui est considéré comme le chef de l'Etat islamique aux Philippines. Mais les batailles de rue et le bombardement incessant de certains quartiers par l'armée n'ont pas permis de mettre un terme à la crise de Marawi, une des plus grandes localités musulmanes d'un archipel en grande majorité catholique.
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