: Vidéo "Nous étions gazés, battus"… Le témoignage poignant d’une réfugiée syrienne
Rania Mustafa Ali est une réfugiée syrienne. En 2016, elle a fui son pays. Elle raconte.
"C’est la sensation de peur qui vous glace"
Pour fuir son pays en 2016, Rania Mustafa Ali a dû surmonter de nombreuses épreuves. Avec l’arrivée de l’État islamique qui "a tout changé", la jeune femme a du se plier aux règles de l’organisation terroriste, sans concessions. “Les femmes n’étaient plus autorisées à sortir de chez elles seules“, raconte-t-elle. "C’était terrifiant". Des scènes d’une rare violence faisaient partie de son quotidien. "Vous vivez avec cette organisation terroriste qui coupe la tête des gens juste devant vos yeux".
Issue de Raqqa, Rania Mustafa Ali a d’abord fui jusqu’à Kobané. Elle est restée là-bas quelques semaines avant de se rendre en Turquie, pour, de nouveau, fuir l’État islamique. Elle a ensuite traversé la Méditerranée pour rejoindre l’île grecque de Lesbos. Une épreuve "effrayante, terrifiante". "C’est la sensation de peur qui vous glace", raconte Rania Mustafa Ali. La jeune femme évoque également le traitement subi dans les camps entre la Grèce et la Macédoine où les gens étaient "gazés et battus". "Nous n’avions plus nos droits fondamentaux humains", confie Rania.
Aujourd’hui, Rania Mustafa Ali vit et travaille en Autriche, où elle a obtenu l’asile. En voyant les images de l’Aquarius, ce bateau qui vient au secours des réfugiés et que l’Italie a refusé sur ses côtes, Rania dit "ne pas trouver les mots". "Nous devons prendre nos responsabilités par rapport à autrui", estime-t-elle. "Mon coeur a été brisé à cause de ce qu’il s’est passé", poursuit Rania Mustafa Ali.
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