Une jihadiste française mise en examen et incarcérée après avoir été expulsée de Turquie
Elle avait rejoint les rangs du groupe Etat islamique en 2014, avant d'épouser un proche des commandos des attentats du 13 novembre 2015.
Une Française, qui avait rejoint la Syrie en 2014 avec ses deux enfants, a été mise en examen et incarcérée le 13 août en France après son expulsion par la Turquie, a annoncé mardi 24 août le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant une information du Parisien (article pour les abonnés).
Lolita C. a été mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "soustraction d'un parent à ses obligations légales", puis placée en détention provisoire, a détaillé le Pnat. Ses quatre enfants, dont deux sont nés en Syrie, ont été confiés à l'Aide sociale à l'enfance. Cette femme de 32 ans avait été expulsée de Turquie le 10 août avec ses enfants, dans le cadre du protocole Cazeneuve.
En Syrie, elle avait épousé religieusement Lakhdar Sebouai, membre de la filière strasbourgeoise qui avait rejoint les rangs du groupe Etat islamique en décembre 2013. Surnommé Abu Ali Al-Faransi et proche de membres des commandos du 13 novembre 2015, il est soupçonné d'avoir commandité un attentat déjoué en 2016 en région parisienne.
Depuis 2014, près de 300 personnes ont été renvoyées en France depuis la Turquie, en vertu du "protocole Cazeneuve", un accord de coopération entre les deux pays, portant le nom de l'ex-ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Il a été créé pour coordonner le retour sur le territoire des jihadistes français qui sont entre les mains des autorités turques.
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