"Nous avons semé les graines du djihadisme" : dans les coulisses des prisons d'anciens combattants de l'État islamique
France 2 a pénétré dans les prisons kurdes d'anciens combattants de l'État islamique. Certains continuent à y défendre l'idéologie de Daesh.
Depuis la chute du dernier bastion de l'État islamique à Baghouz (Syrie), des milliers de prisonniers, parfois des mineurs, sont retenus dans des centres. Un documentaire dévoile les coulisses de deux centres situés au nord de la Syrie. Les caméras ont pénétré le hangar réservé aux malades, blessés et amputés. 5 000 prisonniers, "les djihadistes les plus radicaux" sont enfermés. L'un d'entre eux est Belge. Il est originaire d'Anvers et avait 17 ans quand il a rejoint la Syrie. Il clame son innocence. "Bien sûr, si j'avais fait quelque chose de mal, comme un crime, je devrais être condamné mais je n'ai tué personne. Oui je reconnais avoir rejoint Daesh mais j'ai été endoctriné en Belgique", affirme-t-il.
"C'est un bon mode de vie"
Dans ce reportage, un Américain, ingénieur de formation, s'affiche quant à lui bien plus nostalgique de sa vie en Syrie. "Vous ne voyez personne fumer, boire de l'alcool et vous ne voyez pas de femmes dénudées c'est un bon mode de vie", affirme-t-il. Les autorités kurdes conduisent ensuite les journalistes dans une autre prison. Les prisonniers revendiquent leur radicalisme. Un Irakien garantit que Daesh n'est pas mort : "Vous pensez que parce que nous sommes en prison c'est fini pour nous? Mais non, car nous sommes une organisation. Nous avons semé les graines du djihadisme chez nos nouvelles recrues, chaque année nous récoltons".
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