New York : un projet d'attentat de l'Etat islamique sur le modèle de Paris et Bruxelles déjoué en 2016
Deux hommes ont projeté de commettre des attentats dans le métro et à Times Square. Ils envisageaient notamment d'attaquer des salles de concert.
New York a échappé au pire. La "grosse pomme" a évité à l'été 2016 un attentat jihadiste visant le célèbre quartier Times Square et le métro new-yorkais, a révélé, vendredi 6 octobre, le procureur de New York. L'attentat organisé par l'Etat islamique a été déjoué grâce à l'intervention d'un agent infiltré du FBI.
Le projet d'attaque était inspiré par les méthodes utilisées lors des attentats de Paris et Bruxelles. Il avait été planifié par deux hommes de 19 ans, un Canadien nommé Abdulrahman El Bahnasawy, et un Américain résidant au Pakistan, Talha Haroon. Il devait se dérouler "durant le ramadan", entre début juin et début juillet 2016, selon le communiqué du procureur de Manhattan.
Des salles de concert dans le viseur
Un agent du FBI, se présentant comme un adepte du groupe Etat islamique, s'est immiscé dans les échanges téléphoniques des deux hommes et a suivi leurs préparatifs : de l'achat d'explosifs de type TATP au Canada par El Bahnasawy jusqu'à l'identification de lignes de métro à cibler, selon ce communiqué. Dans ses échanges avec l'agent du FBI, le Canadien aurait affirmé vouloir "tuer beaucoup de monde" et attaquer aussi des concerts. "On entre avec nos armes à la main, c'est comme ça que les types de Paris ont fait", aurait-il dit.
L'Américain aurait prévu d'arriver aux Etats-Unis au dernier moment pour aider à perpétrer les attentats. Dans ses échanges avec l'agent, il aurait qualifié le métro de "cible parfaite" et aurait affirmé vouloir "tuer le plus de passagers possibles", comme lors des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016.
Ils risquent la prison à perpétuité
Le Canadien El Bahnasawy a été arrêté par le FBI le 21 mai 2016 à Cranford (New Jersey), à 30 km au sud-ouest de New York. Il a plaidé coupable en octobre de cette année-là de sept chefs d'accusation, dont trois - conspirations pour utiliser des armes de destruction massive, commettre un acte de terrorisme dépassant les frontières nationales et poser une bombe dans un lieu public et des transports publics - pourraient lui valoir la prison à perpétuité. Il devrait connaître sa sentence le 12 décembre.
L'Américain Talha Haroon, inculpé de cinq chefs d'accusation, a été arrêté au Pakistan en septembre 2016. Les Etats-Unis espèrent son extradition prochaine. Il risque aussi la perpétuité. Un troisième homme, Russell Salic, Philippin de 37 ans, a été arrêté aux Philippines en avril et attend aussi son extradition. Il aurait aidé à financer les attentats, en envoyant un peu plus de 400 dollars, via l'agent du FBI, censés aider à financer l'achat de munitions et d'explosifs.
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