Egypte : le groupe Etat islamique revendique la vague d'attaques contre l'armée dans le Sinaï
Au moins 36 soldats et civils ont été tués dans ces attentats, suivis par des affrontements avec des jihadistes.
L'Etat islamique s'en prend à l'armée égyptienne dans le Sinaï (Egypte). Le groupe jihadiste a revendiqué, mercredi 1er juillet, la vague d'attentats meurtriers qui a fait au moins 36 morts militaires et civils, dans la matinée. Au moins 38 jihadistes ont par ailleurs trouvé la mort. Ce bilan est l'un des plus lourds subis par l'armée dans ce bastion du groupe Ansar Beït al-Maqdess, branche de Daech dans le Sinaï, qui a multiplié les attentats meurtriers contre les forces de l'ordre depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
Voitures piégées, mines et lance-roquettes
Dans la matinée, les jihadistes ont lancé une série d'attaques coordonnées d'une ampleur sans précédent contre plusieurs positions de l'armée à l'est d'Al-Arich, utilisant des voitures piégées et des roquettes. "C'est la guerre. La bataille se poursuit", a indiqué un haut responsable militaire. L'armée a dépêché des hélicoptères Apache pour combattre les jihadistes.
Quinze soldats ont péri dans l'une des attaques, menée avec une voiture piégée contre un check-point au sud de Cheikh Zouweid, près d'Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï, a affirmé l'un d'eux. Les jihadistes ont également miné les abords du commissariat du Cheikh Zouweid pour empêcher l'arrivée de renforts, avant de prendre position sur les toits des immeubles alentours et d'attaquer le bâtiment avec des lance-roquettes, selon un colonel de police.
Il y a deux jours, l'assassinat du procureur général d'Egypte
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le groupe "Province du Sinaï" a revendiqué les attaques, précisant que trois kamikazes avaient participé aux assauts. "Les lions du califat ont attaqué de manière simultanée plus de 15 postes de contrôle de l'armée apostate", a-t-il affirmé, en affirmant encercler le commissariat. Se faisant autrefois appeler Ansar Beït al-Maqdess, le groupe a changé de nom pour bien marquer son allégeance au "califat" auto-proclamé par le groupe Daech sur les territoires conquis à cheval sur l'Irak et la Syrie.
Ces attaques surviennent au surlendemain de l'assassinat du procureur général d'Egypte dans un attentat à la bombe, le plus haut représentant de l'Etat tué depuis le début de la vague d'attaques jihadistes en 2013. Si ce meurtre n'a pas été revendiqué, Ansar Beït al-Maqdess avait appelé il y a un mois ses partisans à s'attaquer aux juges en riposte à la pendaison de six hommes reconnus coupables d'avoir mené des attaques au nom du groupe.
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