La France envisage de frapper l'Etat islamique en Syrie, selon "Le Monde"
François Hollande n'exclut plus d'intervenir militairement sur le territoire syrien, en plus des frappes menées en Irak.
La France envisage de frapper les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie, écrit Le Monde à la une de son édition à paraître samedi 5 septembre. "Le sujet a été abordé lors d’un conseil restreint de défense réuni par le président François Hollande, vendredi 4 septembre au matin, sur la crise syrienne", précise le quotidien. Jusqu’à présent, cette option était totalement écartée. Paris limitait à l’Irak sa participation à la campagne aérienne menée contre les jihadistes de l'Etat islamique, au sein de la coalition militaire dirigée par les Etats-Unis.
"La décision est prise", affirme un expert cité par Le Monde, sans préciser à quelle échéance les premières missions pourraient être menées. François Hollande, qui donnera sa conférence de presse de rentrée lundi 7 septembre, devrait à cette occasion préciser cette nouvelle position. Jusqu'à présent, l'Elysée, suivant l'avis du Quai d'Orsay, refusait de s’associer aux frappes en Syrie, au nom de sa doctrine du "ni ni", poursuit le quotidien : ni Bachar Al-Assad, ni le groupe Etat islamique.
Mais la situation a changé, sur le terrain, et l'arrivée en Europe de milliers de réfugiés syriens fuyant les combats a fait bouger les lignes. "L’exode accéléré des Syriens, l’échec de la coalition à faire reculer les jihadistes, ou encore le renforcement possible de la présence militaire russe sur le terrain sont en train de bousculer la position française", explique Le Monde.
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