Attentats à Damas : pouvoir et opposants s'accusent mutuellement
Une explosion dans le centre de la capitale syrienne a fait au moins 26 morts. Les autorités imputent l’attaque à des "terroristes" mais l’opposition désigne une nouvelle fois le régime.
Une puissante explosion dans le quartier historique de Maïdane, dans le centre de Damas, a fait au moins 26 morts et 63 blessés, vendredi 6 janvier, selon le ministre de l’Intérieur syrien cité par l’agence de presse officielle Sana.
"Selon les premiers éléments, il s'agit d'un attentat suicide qui s'est produit devant un feu rouge, faisant des dizaines de morts et de blessés, pour la plupart des civils", a précisé la télévision d'Etat. Des images montrent des restes de corps dans un sac plastique noir, des gravats jonchant le sol, des flaques de sang et plusieurs voitures calcinées aux vitres brisées.
"Un complot ourdi contre la Syrie"
Le parti Baas au pouvoir a affirmé que l'attentat était "un acte terroriste faisant partie du complot ourdi contre la Syrie". Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a prévenu que la Syrie allait "frapper d'une main de fer tous ceux qui veulent nuire à la patrie".
"Nous faisons porter au régime, à ses services de sécurité et à ses gangs l'entière responsabilité de ce crime et nous les rendons responsables de toute goutte de sang versée sur le sol syrien", a répliqué de son côté un porte-parole des Frères musulmans, un groupe qui fait partie du Conseil national syrien, l'organisme représentatif de l'opposition au régime de Bachar Al-Assad.
Deux autres attentats fin décembre
Le 23 décembre, un double attentat à la voiture piégée contre des bâtiments des services de sécurité avait fait 44 morts et 150 blessés. Les autorités avaient accusé Al-Qaïda, alors que l'opposition pointait déjà le régime du doigt.
Les manifestations contre le régime du président Bachar Al-Assad se sont intensifiées ces derniers temps dans le quartier de Maïdane, où s'est produit le dernier attentat.
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