Libye : les dirigeants africains tentent une nouvelle médiation
Ils sont un peu comme des médiateurs en ces temps de crise en Libye. Les présidents du Mali, du Congo, de Mauritanie ou encore d’Afrique du sud tentent de convaincre Mouammar Khadafi de la nécessité d’une trêve dans un pays déchiré par de violentes hostilités depuis plusieurs semaines.
Les affrontements entre les insurgés et les forces loyalistes au pouvoir s’intensifient dans les villes d’Ajdabiya et Misrata. A Ajdabiya, ville de l’est du pays, les bombardements ont été continus ce dimanche, et une dizaine d’explosions ont été entendues. Les forces gouvernementales ont en effet réussi à bouter les rebelles hors de la ville. Ceux-ci sont désormais retranchés à l’est. Les affrontements y ont fait une douzaine de morts ce week-end.
A Misrata, la situation est également loin de s’améliorer. Située à l’ouest de la Libye, Misrata est tenue par les rebelles, ce qui lui vaut d’incessants bombardements par le gouvernement depuis plus d’un mois. Samedi, une trentaine de rebelles ont trouvé la mort en tenant de repousser l’offensive gouvernementale.
Au cœur des affrontements se trouve aussi la ville pétrolière de Brega. Non loin de là, deux hélicoptères des rebelles ont été abattus ce dimanche matin.
Etablir le dialogue entre insurgés et pro Kadhafi ne sera donc pas chose aisée pour les dirigeants africains, qui espèrent également obtenir de cette rencontre la mise en place d’une période transitoire propice à des réformes politiques. Autre objectif de cette rencontre : permettre l’acheminement de l’aide humanitaire en Libye. Une rencontre à Benghazi avec le Conseil national de transition, tenu par les rebelles, est également prévue.
Dans le même temps, l'Otan continue ses frappes aériennes. Ainsi, 25 tanks des forces gouvernementales ont été détruits ce dimanche.
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