Mariage civil: le président libanais veut une loi
C'est sur les réseaux sociaux que Michel Sleimane a choisi de relancer le débat sur le mariage civil. «Nous devons travailler sur une loi encadrant le mariage civil. C'est un pas important pour éradiquer le confessionnalisme et consolider l'unité nationale. Qu’en pensez-vous?», a écrit le chef de l'Etat sur sa page Facebook.
Sur Twitter, il a demandé à ses abonnés de donner leur avis et plusieurs stars se sont prêtées au jeu. La chanteuse Elissa a ainsi appelé à ce «que le mariage civil encourage nos politiciens à ne pas se cacher derrière leur petit doigt et à enrichir la diversité de notre pays bien aimé».
M.Sleimane a posté la photo d'une fillette portant une pancarte «Le mariage civil, pas la guerre civile», une allusion au conflit qui a déchiré de 1975 à 1990 le Liban, toujours en proie à de forts clivages confessionnels.
Des unions civiles contractées à Chypre
L'ancien président Elias Hraoui avait proposé en 1998 une loi similaire qui avait été acceptée par le gouvernement mais avait ensuite été retirée face à une levée de boucliers des autorités religieuses qui occupent une place de premier plan.
Ce pays, considéré comme relativement libéral dans une région plutôt conservatrice, réunit 18 communautés religieuses et l'Etat est régi par un système complexe de partage du pouvoir entre les différentes confessions.
Pour s'unir, les couples mixtes vont souvent dans l'île voisine de Chypre. Le débat, qui divise tant la population que la classe politique, avait ressurgit lors de l'union de Khouloud Succariyeh et de Nidal Darwiche, premier couple marié civilement au Liban, le 10 novembre 2012.
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