Dans les vastes forêts du nord du Liban, sur des kilomètres, des troncs sont coupés et des pins sont décapités illégalement. Elias Fares, guide de haute montagne, parcourt la vaste forêt qui a été incendiée. Il sent encore l’odeur de l’essence sur un tronc d’arbre coupé il y a moins d’un mois. Les pilleurs ont d’abord incendié la forêt, car "ça leur donne l’excuse de couper soi-disant des arbres morts, même si c’est de toute façon interdit", affirme Elias Fares. Des vols de bois pour se chaufferDans la montagne, les journalistes de France Télévisions tombent sur des pilleurs de bois. Leur chef refuse de parler à la caméra, mais il autorise à filmer. Ils s’activent afin de ramasser le bois mort. Elias Fares les connaît bien, mais ne veut pas les dénoncer car cela lui causerait des problèmes et "ce n’est pas son travail de faire ça", dit-il. Il y a deux semaines, des trafiquants de bois se sont tirés dessus en pleine forêt. Aucune force de l’ordre ne vient jusque-là. Les bûches seront revendues au marché noir. Les pilleurs sont en fait des Libanais qui ont froid. Samira Bechara et sa famille se sont servis dans la forêt. Pourtant, elle possède un chauffage au fioul. "Cette année, pas question de l’allumer car le fioul est devenu bien trop cher", assure-t-elle.