C'est l'évènement du jour au Liban, vendredi 16 septembre : un attroupement devant une banque de Beyrouth, la capitale. Un homme s'est enfermé dans l'établissement, il réclame le retrait de ses économies. Ce commerçant endetté est désarmé, mais devant les micros, il veut faire passer un message : "Ils m'ont dit qu'ils ne voulaient pas me rendre mon argent. Alors je ne pars pas d'ici avant d'avoir trouvé une solution." Mercredi 14 septembre, dans une autre banque, une femme armée d'un pistolet, finalement factice, avait aussi exigé le retrait de ses économies.Le gouvernement appelle les épargnants à la raison Un coup d'éclat filmé par ses partisans. Elle prendra la fuite avec une partie de son argent. Dans une vidéo, elle expliquera avoir voulu aider sa sœur atteinte d'un cancer. "Je n'avais plus rien à perdre", a-t-elle confié. Depuis quatre ans, le Liban est plongé dans une crise historique. La monnaie locale ne vaut plus rien. Les banques manquent de liquidités et refusent les retraits importants. Une situation explosive qui justifie pour de nombreux habitants les braquages par des individus en détresse. Démuni, le gouvernement a appelé à la raison les épargnants.