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Liban : le Premier ministre désigné, Saad Hariri, jette l'éponge

L'homme politique avait été désigné Premier ministre en octobre 2020 et devait mettre en place une équipe censée lancer des réformes indispensables pour débloquer notamment des aides internationales cruciales.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri, lors d'une conférence de presse à Beyrouth, le 14 juillet 2021. (LEBANESE PRESIDENCY/HANDOUT / ANADOLU AGENCY / AFP)

Un nouveau coup dur pour le Liban. Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, a annoncé, jeudi 15 juillet, qu'il renonçait à former un gouvernement près de neuf mois après avoir été nommé et au moment où le pays est confronté à la pire crise socio-économique de son histoire. L'homme politique, déjà chef du gouvernement par le passé, devait mettre en place une équipe censée lancer des réformes indispensables pour débloquer notamment des aides internationales cruciales.

Il a déclaré jeudi à la presse avoir rencontré le président Michel Aoun qui avait réclamé des amendements à la liste du gouvernement, changements auxquels il était opposé. "Il est clair que la position [de Michel Aoun] n'a pas changé sur le sujet et que nous ne serons pas en mesure de nous mettre d'accord", a-t-il précisé.

"Je lui ai proposé plus de temps pour réfléchir et il a dit 'Nous ne pourrons pas nous mettre d'accord'. C'est pourquoi je me suis excusé de ne pas pouvoir former le gouvernement", a-t-il ajouté.

Plusieurs désaccords

Michel Aoun et  Saad Hariri ont plusieurs fois affiché leurs désaccords ces derniers mois, notamment au cours d'une passe d'armes publique en mars après une énième rencontre qui avait viré aux accusations acerbes. Saad Hariri reprochait au président d'entraver la formation du gouvernement en insistant sur une "minorité de blocage" au sein de la prochaine équipe ministérielle et en cherchant à imposer une répartition "confessionnelle et partisane" des portefeuilles.

Saad Hariri avait réitéré son attachement à un gouvernement de technocrates, réclamé à l'international. La présidence avait démenti toute velléité de "minorité de blocage" et exprimé son "étonnement" quant aux "propos" du Premier ministre désigné.

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