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Liban : électricité, téléphonie et internet presque à l'arrêt dans le nord du pays, à cause des pénuries de carburant

C'est dans cette même région du Akkar qu'une citerne d'essence a explosé dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 août, faisant au moins 28 morts et près de 80 blessés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une femme passe un appel à Beyrouth (Liban), le 15 août 2021, après l'explosion d'un camion-citerne dans la région du Akkar. (ANWAR AMRO / AFP)

La région du Akkar, dans le nord du Liban, se retrouve comme coupée du monde mardi 17 août. Faute de carburant, "plusieurs régions du Akkar connaissent une interruption quasi totale des réseaux de téléphonie terrestre et cellulaire, mais aussi d'Internet", a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI). Le pays traverse une des pires crises économiques au monde, qui entraîne une multitude de pénuries, d'essence et de médicaments notamment.

L'électricité étatique est coupée désormais jusqu'à vingt-deux heures par jour. Les générateurs de quartiers, qui prennent habituellement le relais, sont également contraints de rationner le courant, en raison des pénuries de carburant et d'une explosion des prix. Ces coupures ont affecté "les secteurs bancaires et financiers, les services de production, mais aussi les institutions publiques et privées".

C'est dans cette même région du Akkar qu'un camion-citerne a explosé dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 août, faisant au moins 28 morts et près de 80 blessés. Cet accident vient accentuer la pression sur un secteur hospitalier déjà à bout de souffle. Mardi, plusieurs hôpitaux du Akkar ont tiré la sonnette d'alarme au sujet des pénuries de carburant qui menacent leurs services. "Nous n'avons que 700 litres [de mazout], un stock qui ne suffit que jusqu'à demain", a expliqué à l'AFP le directeur de l'hôpital privé Rahal, craignant que son établissement dans la localité de Halba ne se retrouve hors service.

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