Formation d'un gouvernement au Liban : "Plus on tarde, plus le bateau coule", avertit Jean-Yves Le Drian
Le chef de la diplomatie française souhaite que le pays, englué dans une crise politique, forme un gouvernement au plus vite.
Cela s'apparente à un véritable "coup de pression". Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a demandé au Liban, mercredi 21 octobre, de se doter rapidement d'un nouveau gouvernement, à la veille de consultations parlementaires organisées pour désigner un Premier ministre dans un pays en proie à une grave crise politique.
"Plus on tarde, plus le bateau coule. Il n'y a plus beaucoup de temps pour réagir. Si le Liban ne mène pas les réformes qu'il convient de mener, alors c'est le pays lui-même qui risque la dislocation", a averti le ministre devant la commission des affaires étrangères du Sénat. "La population libanaise ne peut pas être victime des incuries et des impérities de ses dirigeants", a-t-il estimé.
"Les vieilles tendances ont repris le dessus"
Saad Hariri, qui a été trois fois Premier ministre, est donné comme favori pour ce poste, alors que le parti du président Michel Aoun, le Courant patriotique libre, s'oppose à sa nomination.
"Les vieilles tendances, les répartitions par clans, par confessions ont repris le dessus alors que l'urgence est au-delà", a déploré Jean-Yves Le Drian. Le Liban est englué dans une crise économique sans précédent amplifiée par le coronavirus et par l'énorme explosion du 4 août au port de Beyrouth, qui a fait plus de 200 morts et 6 500 blessés et a ravagé des quartiers entiers de la capitale.
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