Cet article date de plus de deux ans.

Liban : le documentaire d'Arthur Sarradin rend hommage à une jeunesse pleine d'abnégation

Publié
sarradin
sarradin sarradin (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - P. Loison
France Télévisions

Arthur Sarradin, réalisateur du documentaire "Liban, la révolution naît des entrailles du chagrin", est l'invité du 23h de franceinfo mardi 12 octobre.

"La situation au Liban s'aggrave depuis deux ans. Maintenant, Beyrouth n'a plus que deux heures d’électricité par jour. Les générateurs sont hors de prix. L'immense majorité des Libanais vit avec leur ancien salaire : 700 000 livres libanaises environ. Un billet de 100 000 livres libanaises valait 60 euros avant la crise, aujourd'hui, il vaut à peine 4 euros. Donc c'est difficile de payer la nourriture, l'eau, l'école... La vie au Liban relève de la survie", explique Arthur Sarradin.

Son documentaire, Liban, la révolution naît des entrailles du chagrin, suit pendant un an trois manifestants libanais : un professeur, une étudiante et un jeune homme sorti de prison. L'un d'eux affirme : "Au Liban, on n'a pas un seul dictateur, on a 18 confessions, 18 communautés au pouvoir."

"Tant qu'il y aura des tyrans, il y aura des résistants"

"La manifestation qui a eu lieu après l'explosion du port a prouvé que la révolution dans la rue ne pouvait pas faire tomber le pouvoir politique, mais le message du documentaire est de dire que la révolution culturelle a réussi à survivre. L'idée de l'anticonfessionalisme, du changement de régime, des aspirations démocratiques portés par le peuple le 17 octobre 2019 ont survécu après l'explosion", assure Arthur Sarradin.

"Une des manières de se réapproprier l'État, c'est d'abord de se définir comme Libanais", affirme le réalisateur. C'est ce que font les protagonistes du documentaire, qui "sont toujours résistants. Tant qu'il y aura des tyrans à la tête de l'État, il y aura des personnes pour résister", conclut-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.