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Après plus de trois mois de contestation, le Liban se dote d'un nouveau gouvernement

La nouvelle équipe a été formée par un seul camp politique, celui du Hezbollah pro-iranien et ses alliés, majoritaires au Parlement. Elle doit encore obtenir un vote de confiance du Parlement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une manifestante porte le drapeau du Liban, lors d'un rassemblement contre le gouvernement, le 22 janvier 2020. (PATRICK BAZ / AFP)

Un nouveau cabinet présenté comme "une équipe de sauvetage". Le Liban s'est finalement doté mardi 21 janvier d'un nouveau gouvernement. La nouvelle équipe a été formée par un seul camp politique, celui du Hezbollah pro-iranien et ses alliés, majoritaires au Parlement. Elle doit encore obtenir un vote de confiance du Parlement.

Le nouveau gouvernement composé de 20 ministres a été dévoilé au Palais présidentiel de Baabda. Il comprend un nombre record de femmes, six, et pour la première fois une ministre de la Défense. Le Premier ministre Hassan Diab a promis que son gouvernement ferait tout son possible pour répondre aux revendications du mouvement de contestation qui agite le pays depuis octobre.

La contestation ne faiblit pas

Pour le nouveau gouvernement, les défis sont multiples, en particulier sur le plan économique, dans un pays qui croule sous une dette supérieure à 150% de son PIB. Il faudra des réformes structurelles, attendues notamment pour débloquer des milliards de dollars d'aide promis par la communauté internationale.

Le gouvernement devra également se pencher sur la dépréciation de la livre libanaise, qui a perdu plus d'un tiers de sa valeur face au dollar. La Banque mondiale a averti en novembre que la moitié de la population du Liban pourrait bientôt vivre sous le seuil de pauvreté.

A l'annonce du nouveau gouvernement, des manifestants ont incendié des pneus et coupé plusieurs routes à travers le pays, notamment dans les villes majoritairement sunnites de Tripoli et Saïda, ou encore dans la petite ville côtière de Byblos, au nord de Beyrouth.

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