La veuve de Yasser Arafat recherchée par la justice tunisienne
Un mandat d'arrêt international a été émis contre elle dans le cadre d'une affaire de corruption.
Souha Arafat Wanted. La veuve de Yasser Arafat fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par la justice tunisienne lundi 31 octobre. Elle est poursuivie dans le cadre d'une affaire de corruption liée à l'Ecole internationale de Carthage, qu'elle avait fondée au printemps 2007 avec Leïla Trabelsi, femme de l'ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, dans la banlieue nord de Tunis, la capitale.
"Je rejette toutes les accusations citées dans la presse, je suis prête à faire face à cette affaire, à présenter des documents et j'ai chargé un avocat tunisien de présenter ces documents", a réagi Souha Arafat depuis Malte, où elle vit depuis 2007.
Déchue de sa nationalité tunisienne
La création de l'Ecole internationale de Carthage, établissement privé dispensant un enseignement de la maternelle au lycée sur le modèle du système éducatif français, avait provoqué des remous car elle avait entraîné la fermeture d'un autre établissement privé réputé, l'école Louis Pasteur-Bouebdelli.
Selon la presse tunisienne, des désaccords étaient rapidement apparus entre Leïla Trabelsi et Souha Arafat. Le 14 août 2007, Ben Ali avait déchu cette dernière de sa nationalité tunisienne, acquise en septembre 2006. Elle avait alors quitté le pays pour Malte.
Goûts de luxe
Souha Arafat, palestinienne de naissance, a été l'assistante du chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, pendant son exil en Tunisie, de 1982 à 1994. Elle l'avait épousé en secret en 1990. Leur mariage avait été révélé deux ans plus tard.
Après la mort du dirigeant palestinien en 2004, elle était revenue s'installer à Tunis et avait obtenu la nationalité tunisienne. Issue de la bourgeoisie chrétienne palestinienne, Souha Arafat, 48 ans, était loin de faire l'unanimité en raison de ses goûts de luxe affichés, contrastant avec le mode de vie austère de son époux.
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