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La Turquie a démenti mardi vouloir mettre en place une zone-tampon à sa frontière avec la Syrie

La chaîne CNN Türk avait rapporté un peu plus tôt que le gouvernement turc voulait mettre en place une telle zone.Lundi, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a fait savoir au président syrien al Assad que les opérations militaires contre les civils devaient cesser immédiatement et sans conditions.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Ahmet Davutoglu, le chef de la Diplomatie turque. (AFP - Adem Altan)

La chaîne CNN Türk avait rapporté un peu plus tôt que le gouvernement turc voulait mettre en place une telle zone.

Lundi, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a fait savoir au président syrien al Assad que les opérations militaires contre les civils devaient cesser immédiatement et sans conditions.

"Si ces opérations ne cessent pas, il n'y aura plus rien à dire quant aux mesures qui seraient prises", avait-il ajouté sans donner plus de précisions.

Les autorités turques, naguère alliées au président Assad, ont exhorté ce dernier à mettre fin aux violences et à entreprendre des réformes face aux manifestations de rue contre son régime qui se succèdent depuis cinq mois. Au moins 1.800 civils ont été tués en Syrie depuis mars, selon un nouveau bilan des ONG.

Le président turc Abdullah Gül a appelé vendredi dernier Bachar al-Assad Assad à mener des réformes démocratiques rapidement: "Je ne veux pas qu'un jour en regardant en arrière vous regrettiez d'avoir agi trop tard et trop peu", a-t-il déclaré selon l'agence Anatolie.

Pour mettre en oeuvre les réformes promises depuis son arrivée au pouvoir en 2000, Bachar Assad devrait purger la classe politique syrienne de ses plus puissants alliés ou partenaires, et mettre fin au contrôle exercé sur l'Etat par l'appareil militaire, autre pilier de son pouvoir.

Pour l'Iran, les évènements en Syrie sont "une affaire intérieure"
De son côté, l'Iran a jugé mardi que les évènements en Syrie sont "une affaire intérieure", et a critiqué toute ingérence occidentale et en particulier américaine. Selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Rahmin Mehmanparast, une intervention américaine ne ferait que renforcer "la haine des peuples de la région" contre les Etats-Unis.

Sur le terrain, les chars syriens pilonnent toujours Lattaquié
Les chars de l'armée syrienne ont continué à bombarder mardi des quartiers sunnites de Lattaquié, au quatrième jour d'une offensive déclenchée pour écraser le mouvement de révolte contre le président Bachar al Assad dans cette grande ville portuaire du Nord.

"Des tirs de mitrailleuses et des explosions ont touché ce matin al Ramel al Filistini (quartier de réfugiés palestiniens) et al Chaab. Ça s'est calmé, on entend maintenant des tirs de chars intermittents", a déclaré à Reuters par téléphone un habitant qui vit à proximité des deux quartiers.

Selon l'Union de coordination de la révolution syrienne, groupe d'opposants, six civils ont été tués lundi à Lattaquié, ce qui porte à 34 le nombre des morts dans la ville.

"Le régime semble résolu à briser le soulèvement cette semaine dans l'ensemble du pays, mais la population ne recule pas. Les manifestations reprennent de l'ampleur à Daïr az Zour", a dit un militant de cette ville, située à l'Est.

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