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L'Otan a mené de nouveaux raids mardi sur des bâtiments officiels à Tripoli

Ces raids interviennent après la demande par le procureur de la Cour internationale d'un mandat à l'encontre de Kadhafi.Le ministre libyen du pétrole Choukri. Ghanem, un cacique du régime, a quitté la Libye le 14 mai pour la Tunisie, selon l'AFP, preuve de la désagrégation du régime.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Une fillette blessée, évacuée de Misrata, ville assiégée, le 12 mai 2011 (AFP/Saeed Khan)

Ces raids interviennent après la demande par le procureur de la Cour internationale d'un mandat à l'encontre de Kadhafi.

Le ministre libyen du pétrole Choukri. Ghanem, un cacique du régime, a quitté la Libye le 14 mai pour la Tunisie, selon l'AFP, preuve de la désagrégation du régime.

Tripoli est la cible quasi quotidienne des frappes de l'Otan qui a pris les commandes depuis le 31 mars de l'intervention militaire en Libye, destinée à mettre fin à la répression sanglante du soulèvement qui avait débuté le 15 février.

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a estimé que l'aviation libyenne "aurait été anéantie avec plus de 80% des appareils hors service" et que l'armée de terre "aurait subi de lourdes pertes", depuis le début, le 19 mars, des frappes de la coalition.

Campagne psychologique de l'Otan
L'Otan a indiqué de son côté qu'elle avait lancé une campagne psychologique, avec des messages radiodiffusés ou en lançant des tracts depuis des avions, pour appeler les soldats à la désertion.

L'alliance veut également encourager les troupes fidèles au colonel Kadhafi, ainsi que les civils, à se tenir à l'écart des installations militaires, a affirmé le lieutenant-colonel britannique Mike Bracken, un responsable de l'organisation.

La Russie, qui a maintenu formellement des relations avec le régime de Tripoli, a demandé mardi à des émissaires de Mouammar Kadhafi, en visite à Moscou, d'appliquer la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU et de cesser toute action contre la population civile.

Elle a également indiqué avoir appelé Tripoli à "coopérer avec l'ONU pour permettre de livrer l'aide humanitaire sur tout le territoire libyen".


Kadhafi de plus en plus isolé

Pour Bernard Valero, porte-parole des Affaires étrangères françaises, la défection de M. Ghanem, si elle se confirme, est une nouvelle preuve de "l'érosion" qui frappe l'entourage de Mouammar Kadhafi.

De plus en plus isolé, Mouammar Kadhafi voit aussi la menace judiciaire se rapprocher.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a demandé lundi aux juges de délivrer un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre lui, son fils Seif Al-Islam et le chef des renseignements libyens, Abdallah Al-Senoussi.

"Les preuves recueillies montrent que Mouammar Kadhafi a personnellement commandé des attaques contre des civils libyens non armés", a affirmé M. Moreno-Ocampo, en précisant qu'il avait commis ces "crimes dans le but de préserver son autorité absolue".

Le gouvernement tunisien a par ailleurs menacé de saisir l'ONU après de nouvelles chutes d'obus libyens sur son territoire près du poste-frontalier de Dehiba, a indiqué une source autorisée au ministère des Affaires étrangères.

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