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L'Iran a augmenté ses capacités d'enrichissement d'uranium

Dans son dernier rapport sur l'Iran, l'Agence internationale relève deux faits préoccupants sur la situation du secteur nucléaire iranien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ville de Qom (Iran), le 16 octobre 2008. (BOISVIEUX CHRISTOPHE / HEMIS.FR / AFP)

IRAN - Le dossier dun nucléaire iranien ne cesse de s'épaissir. Dans son dernier rapport sur le sujet, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) souligne deux informations préoccupantes : l'augmentation du nombre de centrifugeuses sur le site stratégique de Fordo et l'accès qui lui est toujours refusé sur le site de Parchin.

L'enrichissement de l'uranium par l'Iran est au coeur du conflit entre Téhéran et les grandes puissances. Faiblement enrichi, l'uranium est utilisé pour la production d'électricité ou dans le domaine médical mais purifié jusqu'à 90%, il entre dans la fabrication de l'arme atomique. 

2 800 centrifugeuses prêtes à entrer en action à Fordo

Le site nucléaire souterrain de Fordo, enfoui sous une montagne près de la ville sainte de Qom, dans le centre du pays, est désormais équipé au maximum de ses capacités. Le rapport souligne que 2 784 centrifugeuses sont désormais opérationelles, ce qui permet à Téhéran d'augmenter considérablement sa production d'uranium enrichi si elle le souhaite.

L'Iran n'est pas supposé enrichir au delà de 20%. Mais les grandes puissances et Israël soupçonnent le pays de vouloir se doter de l'arme atomique, et donc de viser un taux d'enrichissement supérieur.

Des activités suspectes sur le site de Parchin

L'AIEA accuse les autorités d'avoir sapé son travail de vérification sur le site militaire de Parchin, près de Téhéran, où l'agence veut se rendre depuis un an. L'agence sait qu'une activité importante y a lieu, qu'elle soupçonne d'être illicite - tests d'explosion par exemple. Pour les experts, Téhéran les mène en bateau et aura couvert les traces de ces activités lorsqu'elle pourra enfin y accéder.

L'agence onusienne réitère dans ce document que, faute de coopération suffisante de la part de l'Iran, elle n'est toujours pas "en mesure (...) de conclure que tous les matériaux nucléaires en Iran sont (utilisés) à des fins pacifiques".

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