Cet article date de plus de treize ans.

Israel unanimement condamné après l'attaque de la flottille d'aide humanitaire

La communauté internationale condamne ce matin l'assaut donné par Israël sur les bateaux de la flottille internationale qui se dirigeait vers Gaza. 19 passagers auraient été tués lors de l'attaque menée par les commandos israéliens. Les Palestiniens réclament une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. La quasi-totalité des pays condamne cette attaque.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

L'assaut de l'armée israélienne a été donné en tout début de matinée. Attaque menée simultanément, par air et par mer, sur les six navires de la flottille internationale en route vers Gaza. Six navires chargés de 10.000 tonnes d'aide et de plusieurs centaines de militants pro-palestiniens. Des parlementaires venus de différents pays européens étaient notamment à bord.

19 passagers auraient été tués, 26 autres blessés, essentiellement des ressortissants turcs. L'armée israélienne indique ne pas savoir qui "a donné l'ordre de tirer". Dans un communiqué, elle explique toutefois que "durant l'opération, des soldats israéliens ont été confrontés à de dures violences physiques. Certains passagers ont utilisé des armes blanches et des armes de poings". Quatre soldats israéliens auraient été blessés.

Condamnations et protestations quasi-unanimes

La réaction de l'ONU ne s'est pas fait attendre. La haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, s'est dite "choquée" par l'assaut de l'armée. "Choqué", c’est également le mot employé par Bernard Kouchner. Le ministre des Affaires étrangères français a estimé que "rien ne saurait justifier l'emploi d'une telle violence". Nicolas Sarkozy a lui " condamné l'usage disproportionné de la force ".

L'Union européenne a demandé une "enquête complète" des autorités et réaffirmé sa demande d'une ouverture "inconditionnelle" de Gaza à l'aide humanitaire et au commerce.
_ Dans le même temps plusieurs pays européens ont convoqué les ambassadeurs d'Israël pour demander des explications.

Le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a dénoncé "un massacre" et réclamé trois jours de deuil dans les territoires palestiniens. Le Hamas appelle lui au soulèvement devant les ambassades israéliennes.

Cette attaque en tous cas risque de remettre en cause l'avenir des discussions indirectes entamées il y a trois semaines entre Israéliens et Palestiniens. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu est en ce moment en Amérique du Nord. Il doit rencontrer demain le président américain Barack Obama.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.