: Vrai ou faux Entre le Hamas et l’armée israélienne, comment la Croix-Rouge travaille-t-elle à Gaza ?
Depuis plusieurs semaines en Israël, les familles d’otages demandent la libération de leurs proches aux mains du Hamas, mais demandent aussi que la Croix-Rouge leur rende visite. Lorsqu’elles ne proviennent pas des familles, les critiques contre les organisations humanitaires viennent du gouvernement israélien. "Le Hamas a une stratégie qui consiste à utiliser des ambulances pour transporter ses combattants, en pleine forme, ou ses armes. Nous le savons grâce aux interrogatoires des terroristes arrêtés le 7 octobre", a déclaré Eylon Levy, porte-parole du gouvernement israélien, au micro de franceinfo.
La Croix-Rouge ne peut pas voir les otages sans autorisation du Hamas
Des accusations contre le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) difficiles à vérifier, car l’accès à la bande de Gaza est quasiment impossible pour les journalistes, mais réfutées par l’organisation. "On n’est pas 'behind the scenes' à savoir ce qu’ils sont en train de négocier politiquement avec d’autres puissances ou leurs adversaires. On est un intermédiaire neutre sur la question humanitaire. Si pour des raisons X, l’accès ne nous est pas donné, on ne va pas pouvoir forcer la porte", explique Frédéric Joli, porte-parole du CICR.
Il est impossible de rendre visite aux otages si le Hamas ne le souhaite pas. Les organisations humanitaires doivent tenir compte de cette dépendance aux autorités locales tout en posant des limites. "Avec le ministère de la Santé à Gaza, même s’il est administré par le Hamas, on a toujours eu une entente dans le sens où ils connaissent les choses qu’on peut faire. (…) S’il y a un pays où on souffre des pressions par les autorités pour faire des choses qui vont à l’encontre de nos valeurs, (…) on quitte le pays", affirme Helena Ranchal, directrice des opérations internationales chez Médecins du Monde.
L’utilisation d’ambulances de la Croix-Rouge par des combattants du Hamas serait une atteinte grave au droit humanitaire et constituerait une ligne rouge pour l’organisation. Mais il s’agit ici d’une accusation du gouvernement israélien, qui n’a pas pu être confirmée à ce jour de manière indépendante.
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