Tirs de roquettes de Gaza sur Israël : "On est en pleine guerre", déclare un ex-porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien

Des roquettes ont été tirées vers Israël depuis Gaza ce samedi matin, des milliers selon le Hamas qui revendique l'attaque. "Ça ne peut pas être l'œuvre d'une organisation isolée comme peut l'être le Hamas", estime l'ancien porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
De la fumée provenant d'un immeuble résidentiel à Ashkelon, en Israël, à la suite d'une attaque à la roquette depuis Gaza, le 7 octobre 2023. (ILIA YEFIMOVICH / DPA)

"On a tout de suite compris qu'on étaient attaqués", a raconté samedi 7 octobre sur franceinfo l'ancien porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Ygal Palmor, alors que le Hamas revendique 5 000 tirs de roquettes sur Israël. "On est en pleine guerre", a-t-il affirmé.

>> Attaque contre Israël : suivez l'évolution de la situation dans notre direct

"C'est une attaque inattendue", estime encore Ygal Palmor, également directeur des relations internationales de l'Agence juive, avec de "vrais combats de rue" dans le sud d'Israël.

franceinfo : Que se passe-t-il autour de vous ?

Ygal Palmor : Beaucoup de confusion. On a été réveillés ce matin par les alarmes qui ont sonné. On a entendu des détonations, on a tout de suite compris qu'on était attaqués et on est allés dans les abris. Le sud d'Israël est envahi et attaqué, on est en pleine guerre. Des commandos terroristes du Hamas ont envahi des communautés agricoles, des kibboutz, des villes et des villages dans le sud d'Israël. L'armée est sur place pour contrer cette attaque, et ce sont des vrais combats de rue qui ont lieu maintenant dans cette zone.

Une attaque coordonnée et de grande ampleur, c'était ce que redoutait Jérusalem. Êtes-vous surpris ?

C'est une attaque inattendue. Personne ne l'avait vue venir et ça va être au centre du débat national, une fois que tout cela sera terminé.

"Comment est-il possible que les services israéliens aient été pris de court d'une telle manière ?"

Ygal Palmor, ex-porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien

à franceinfo

Comment est-ce possible que tout cela soit passé inaperçu ? Où étaient les responsables ? Où était le gouvernement ? Pourquoi l'armée de l'air intervient tardivement ? Le gouvernement devra donner des réponses.

Cette attaque survient lors du 50e anniversaire du lancement de la guerre du Kippour. C'est un hasard ou non selon vous ?

Je ne sais pas si ceux qui ont préparé et commandité cette opération y ont pensé. Mais ça ne peut pas être l'œuvre d'une organisation isolée comme peut l'être le Hamas. Ça relève d'un très grand niveau de préparation technique, tactique, de renseignement sur le terrain, sur le territoire israélien. Le Hamas ne peut pas l'obtenir.

"Seul un État est capable de rassembler tous ces éléments et d'organiser ce genre d'opération"

Ygal Palmor, aussi directeur des relations internationales de l'Agence juive

à franceinfo

Cet État, c'est l'Iran, un ennemi puissant et sophistiqué. Ils sont très bons. Ils ont des capacités extraordinaires en matière de communication et de propagande.

Paris, Berlin, Rome, Bruxelles... Les réactions internationales de soutien se multiplient. Est-ce que cela a un quelconque effet ?

Côté diplomatie, c'est bien. On sait que nos amis sont de notre côté. Mais ça ne change absolument rien sur le terrain. Je ne dis pas ça pour minimiser les expressions de solidarité, pas du tout. Il faut simplement être réaliste. Ces expressions sont bonnes à prendre et elles seront utiles le jour d'après, lorsqu'il faudra penser à des mesures pour éviter que ce genre de 'méga-attentat' se répète. Il va falloir un effort international au-delà des expressions de solidarité, c'est clair et net. Il va falloir des mesures concrètes contre les organisations islamiques terroristes et l'État commanditaire.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.