Tensions entre le Hezbollah et Israël : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 19 septembre

Le chef du Hezbollah a menacé Israël d'une riposte "terrible", après les explosions meurtrières de bipeurs et de talkies-walkies qu'il a imputées à l'Etat hébreu.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 4 min
De la fumée s'échappe du village d'Odaisseh, visé par une frappe israélienne, dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 18 septembre 2024. (RABIH DAHER / AFP)

L'heure n'est pas à l'apaisement. Dans une déclaration, jeudi 19 septembre, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a menacé Israël d'une riposte "terrible", après les explosions meurtrières de bipeurs et de talkies-walkies, qu'il a imputées à l'Etat hébreu. Le nouveau bilan des attaques s'élève désormais à 37 morts et 3 539 blessés, selon le ministre libanais de la Santé Firass Abiad.

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a de son côté assuré que les "actions militaires" contre le mouvement islamiste allaient "continuer". Franceinfo vous résume ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée de tensions entre le Hezbollah et Israël. 

Le chef du Hezbollah promet une riposte "terrible" après les explosions d'appareils

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a assuré jeudi qu'Israël allait recevoir "un terrible châtiment et une juste rétribution", après les explosions meurtrières des appareils de transmission du groupe islamiste au Liban, qu'il attribue à l'Etat hébreu. Hassan Nasrallah a reconnu que sa formation avait reçu "un coup sévère et sans précédent dans l'histoire du Liban".

Le chef du Hezbollah a assuré qu'il ne donnerait aucun détail sur "le timing, le lieu ou la nature" de la riposte que prépare le mouvement. Il a également affirmé que le groupe islamiste avait ouvert une enquête interne sur ces explosions. "Le front du Liban avec Israël restera ouvert jusqu'à la fin de l'agression à Gaza", a martelé Hassan Nasrallah, au moment où l'aviation israélienne franchissait le mur du son au-dessus de Beyrouth, capitale libanaise. 

Israël poursuit ses attaques contre le Hezbollah

L'armée israélienne a assuré jeudi soir avoir mené de nouveaux raids israéliens au Liban contre des systèmes lances-roquettes du Hezbollah "prêts à être utilisés immédiatement pour tirer sur le territoire israélien". "Depuis cet après-midi, [l'armée de l'Air] a frappé environ 100 lanceurs et d'autres (...) infrastructures terroristes représentant environ 1 000 canons", selon un communiqué de l'armée israélienne.

Tsahal a assuré de sa détermination à "continuer de démolir les infrastructures et les capacités (...) du Hezbollah pour défendre l'Etat d'Israël", tout comme le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, qui a affirmé que les "actions militaires" contre le Hezbollah allaient "continuer". 

Les appareils qui ont explosé étaient piégés, selon les autorités

Les appareils étaient piégés, selon la mission libanaise à l'ONU. Une enquête préliminaire des autorités du Liban montre que les appareils de communications, qui ont explosé mardi 17 et mercredi 18 septembre, ont été piégés avant d'entrer dans le pays, selon une lettre de la mission libanaise à l'ONU, consultée par l'AFP. "Leur explosion a été provoquée par l'envoi d'emails vers l'appareil", selon le texte envoyé au Conseil de sécurité, à la veille d'une réunion sur le sujet.

Joe Biden et Emmanuel Macron prônent la diplomatie 

Emmanuel Macron s'est adressé directement aux Libanais jeudi dans une vidéo sur les réseaux sociaux, leur assurant qu'un "chemin diplomatique existe" et que "la guerre n'est pas inéluctable". "Rien, aucune aventure régionale, aucun intérêt privé, aucune fidélité à quelque cause que ce soit ne mérite de déclencher un conflit au Liban", a-t-il ajouté, assurant que la France était aux "côtés" des Libanais.

De son côté, le président américain pense qu'une résolution diplomatique du conflit est "faisable", a déclaré jeudi la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre. "Bien sûr le conflit le long de la Ligne bleue [qui sépare le Liban et Israël] dure depuis trop longtemps", a-t-elle souligné, mais "une résolution diplomatique est la meilleure option".

La Turquie accuse "Israël d'étendre la guerre au Liban"

Le ministre des Affaires étrangères turc, Hakan Fidan, a accusé jeudi Israël d'"étendre la guerre au Liban". "Nous constatons qu'Israël commence à intensifier ses attaques contre le Liban, étape par étape", a déclaré le ministre lors d'une interview en direct à la chaîne de télévision publique TRT.

"L'escalade dans la région est inquiétante. Nous avons atteint le point où face à ces opérations de plus en plus provocantes, l'Iran, le Hezbollah et leurs éléments proches n'ont d'autre choix que de réagir", a-t-il mis en garde.

Les vols restent suspendus entre Beyrouth et Tel-Aviv

Les compagnies aériennes Lufthansa et Air France ont annoncé jeudi prolonger la suspension de leurs vols pour Tel-Aviv (Israël) et Beyrouth (Liban). "En raison de la situation sécuritaire à destination, Air France suspend ses liaisons" entre Paris "et Beyrouth" et entre Paris "et Tel-Aviv jusqu'au 20 septembre", a fait savoir la compagnie.

Lufthansa a prolongé la suspension de ses vols pour Tel-Aviv jusqu'au 24 septembre inclus, et jusqu'au 26 octobre pour Beyrouth. La compagnie allemande a également suspendu ses vols pour Téhéran en Iran, jusqu'au 24 septembre inclus.

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