Résolution de l'ONU pour un cessez-le-feu à Gaza : "un enfant sur trois" y souffre de malnutrition sévère, alerte l'Unicef
La résolution du Conseil de sécurité de l'ONU "qui demande un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et un accès à l'aide humanitaire est un pas dans la bonne direction", réagit mardi 26 mars sur France Inter Jonathan Crickx, directeur de la communication de l'Unicef pour la Palestine. Le chef de la communication de l'Unicef pour les territoires palestiniens affirme ne pas avoir "reçu d'information indiquant une mise en application" de cette résolution adoptée lundi par 14 voix pour et une abstention, celle des États-Unis.
Jonathan Crickx rappelle que la situation sur place est "absolument dramatique". Il évoque notamment les risques de famine qui menacent la bande de Gaza. Le directeur de la communication de l'Unicef pour la Palestine note une aggravation de la menace. Il assure avoir observé en février que "15% des enfants, soit un sur six, souffrait de malnutrition sévère", chiffre qui, selon lui, "a doublé début mars", avec "un enfant sur trois". Il explique ainsi que les enfants dans la bande de Gaza ont "très peu de nourriture et que, lorsqu'ils en ont" elle est "très limitée en termes de diversité : du pain, du riz [mais] pas de légume, ni de fruit, ni de viande". Jonathan Crickx craint donc que face au manque "de nourriture, d'eau et d'accès aux soins de santé" des enfants "meurent" de déshydratation et de malnutrition.
Pouvoir accéder au nord de la bande de Gaza
Le directeur de la communication de l'Unicef pour la Palestine estime que la famine peut être "évitée", mais à condition qu'il "y ait de l'aide humanitaire qui rentre à l'échelle". "Il faut qu'il y ait plus de points d'accès pour faire rentrer cette aide humanitaire, notamment pour accéder au nord de la bande de Gaza", insiste-t-il, avant d'ajouter que ces dernières semaines, "certains convois de l'Unicef ne pouvaient pas atteindre le nord de la bande de Gaza".
Jonathan Crickx alerte par ailleurs sur l'état de santé "mentale et psychologique des enfants". Il soutient que l'Unicef "tente de fournir un soutien aux enfants affectés par la violence, par le conflit". "On estime qu'avec l'étendue de l'escalade des hostilités dans la bande de Gaza, la quasi-totalité des enfants ont besoin d'une aide mentale et psychologique", déplore-t-il.
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