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Pizza Hut se moque des prisonniers palestiniens en grève de la faim, des internautes appellent au boycott

Pizza Hut s'excuse après un coup de pub lancé par sa franchise en Israël au détriment de prisonniers palestiniens.

Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La publicité, postée sur Facebook par Pizza hut et se moquant des prisonniers palestiniens en grève de la faim, avait disparu mercredi 10 mai. (Capture d'écran)

Pizza Hut vient de faire ce que l'on appelle un bad buzz. En début de semaine, la franchise israélienne de la chaîne de restaurants s'est attirée les foudres des internautes, en publiant sur Facebook une publicité tournant en dérision une grève de la faim de prisonniers palestiniens. Un porte-parole de Pizza Hut International a présenté ses excuses, mardi 9 mai, via un communiqué envoyé à l'AFP. 

Au cœur de la polémique : le conflit israélo-palestinien et, en particulier, une grève de la faim observée depuis le 17 avril dernier par des centaines de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. Parmi eux : Marwan Barghouti, figure populaire parmi les Palestiniens et considéré comme un terroriste par Israël.

Ces prisonniers veulent obtenir une amélioration du régime d’incarcération des prisons israéliennes. Les Palestiniens accusent Israël de vouloir casser ce mouvement en plaçant des détenus à l’isolement et en bloquant les visites, y compris celles des avocats.

Dérision très mal reçue côté palestinien

Cette guerre des nerfs a franchi un palier ce week-end lorsque l'administration pénitentaire a diffusé des images montrant un détenu, présenté comme Marwan Barghouti, en train de manger des cookies en cachette dans sa cellule pendant cette grève de la faim. C’est cette scène que Pizza Hut Israël détourne sur Facebook. Tant qu’à interrompre la grève de la faim, le post de Pizza Hut propose de manger une pizza. La moquerie a été très mal reçue côté palestinien. L'image a disparu de la page Facebook de Pizza Hut et n'était plus visible, mercredi, sans pour autant éteindre la polémique.

Malgré ses excuses présentées mardi, la marque est désormais menacée de boycott par des organisations pro-palestiniennes et de nombreux internautes.

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