Liban : "Il y a au moins entre 100 000 et 200 000 déplacés supplémentaires", estime le président de Médecins du Monde

"Le Liban accueille déjà près d'un million et demi de réfugiés syriens, il y a près de cinq millions de personnes qui sont en besoin d'aide humanitaire", rappelle Jean-François Corty, dimanche sur franceinfo, alors que les frappes israéliennes se poursuivent.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des personnes marchent parmi les décombres d'immeubles détruits par des frappes israéliennes, le 29 septembre 2024 à Beyrouth (Liban). (AFP)

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est attendu à Beyrouth dans la soirée du dimanche 29 septembre pour constater l'état de l'urgence humanitaire. Sur place, les frappes israéliennes continuent. Selon le président de Médecins du monde, Jean-François Corty, invité de franceinfo, "on peut estimer qu'il y a au moins entre 100 000 et 200 000 déplacés supplémentaires" avec l'accentuation des tensions au sud du Liban.

"Le Liban accueille déjà près d'un million et demi de réfugiés syriens, il y a près de cinq millions de personnes qui sont en besoin d'aide humanitaire", rappelle-t-il. Ces derniers jours, on comptabilise "près de 800 morts, au moins 2 000 blessés, une centaine de femmes et d'enfants". Il dénombre aussi "une quinzaine de secouristes et deux humanitaires du Haut-Commissariat aux réfugiés qui ont été tués".

La population fuit "notamment vers la Syrie"

Sur place, les équipes humanitaires sont "en relative sécurité", la situation géographique de Beyrouth et du Liban permet à la population de sortir du pays. Elle se dirige "notamment vers la Syrie, ce qui n'était pas le cas à Gaza, où c'était un blocus et un siège empêchant les mouvements de population en dehors du territoire et donc soumis à une mortalité très forte du fait des bombardements intenses", précise-t-il.

Jean-François Corty évoque tout de même "l'angoisse de la sécurité pour nos équipes" avec près de 70 humanitaires qui travaillent sur place. "On n'a pas envie d'avoir encore un médecin qui meurt sous les bombes", rappelant qu'à Gaza "près de 300 humanitaires sont morts".

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