Le CICR appelle le Hamas et Israël à "faire tout leur possible pour que les civils ne soient pas les premiers à payer le prix" de combats à Rafah

La porte-parole du CICR, Fatima Sator, dénonce une situation humanitaire "extrêmement grave".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un véhicule du Comité international de la Croix-Rouge transporte les premiers otages libérés par le Hamas, le vendredi 24 novembre 2023. (MOHAMMED ABED / AFP)

Fatima Sator, porte-parole du CICR (le Comité international de la Croix-Rouge), a appelé, mardi 7 mai sur franceinfo, le Hamas et Israël à "faire tout leur possible pour que les civils ne soient pas les premiers à payer le prix" de combats à Rafah.

L'armée israélienne prépare une opération militaire dans la région, point de passage depuis l'Égypte de l'aide militaire où sont entassés plus d'un million de Gazaouis. "En sa qualité de puissance occupante, Israël a des obligations" selon le droit international militaire. "Elle doit veiller à ce que les besoins de base de la population civile soient pris en charge", a rappelé Fatima Sator.

Selon les Nations unies, à Rafah, ce sont 1,2 million de personnes réfugiées sur 20 % du territoire de la bande de Gaza. "Pour vous donner un ordre d'idée, c'est comme si on mettait la population de Marseille dans 60 kilomètres carrés", a expliqué Fatima Sator.

La situation humanitaire est "extrêmement grave", a-t-elle expliqué. "Les habitants manquent de tout, manquent cruellement de nourriture, d'eau potable, d'articles d'hygiène, de médicaments, mais aussi de latrines. La situation est extrêmement préoccupante", s'alarme la porte-parole du CICR.

Les Gazaouis réfugiés dans la zone ont subi des bombardements israéliens ce mardi : "À chaque fois qu'il y a eu des attaques sur Rafah, les conséquences étaient catastrophiques. Ce sont des zones fortement peuplées. Pour pouvoir faire en sorte d'épargner les civils, c'est une opération extrêmement difficile", a-t-elle estimé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.