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L'Australie reconnaît Jérusalem-Ouest comme capitale d'Israël

Le gouvernement australien s'est aligné sur la position de Donald Trump, qui a reconnu la ville sainte comme capitale de l'Etat d'Israël en décembre 2017.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Premier ministre australien, Scott Morrison, le 30 novembre 2018 à Buenos Aires (Argentine). (LUDOVIC MARIN / AFP)

L'Australie a annoncé samedi 15 décembre qu'elle reconnaissait Jérusalem-Ouest comme capitale d'Israël. "Et nous envisageons de déménager notre ambassade à Jérusalem-Ouest quand ça sera faisable (...) après la conclusion du statut final" de cette ville, a ajouté le Premier ministre Scott Morrison. Jérusalem est revendiquée à la fois par les Israéliens et les Palestiniens et la plupart des pays étrangers ont évité d'y installer leur représentation.

En attendant ce déménagement, l'Australie va établir un bureau chargé de la Défense et du Commerce dans la partie Ouest de la Ville sainte. "En outre, réitérant notre engagement pour une solution à deux Etats, le gouvernement australien est également déterminé à reconnaître les aspirations du peuple palestinien pour un futur Etat avec sa capitale à Jérusalem-Est", a-t-il ajouté.

"Une décision totalement risquée"

Cette mesure a aussitôt été dénoncée par le Parti travailliste (opposition) qui a estimé que le gouvernement a mis "l'intérêt personnel devant l'intérêt national". "Reconnaître Jérusalem-Ouest comme capitale d'Israël, alors que l'ambassade d'Australie est toujours installée à Tel-Aviv, ce n'est qu'un geste pour sauver la face", a dit une haute responsable travailliste, Penny Wong, dans un communiqué. "Il s'agit d'une décision totalement risquée qui n'apporte aucun bénéfice", a-t-elle insisté.

L'Australie suit ainsi les Etats-Unis. Le président américain Donald Trump avait reconnu la ville comme capitale d'Israël le 6 décembre 2017, avant d'y transférer en mai l'ambassade des Etats-Unis depuis Tel-Aviv. La cérémonie avait coïncidé avec un bain de sang dans la bande de Gaza, théâtre de violents affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens le long de la barrière frontalière. Au moins 62 Palestiniens ont été tués ce jour-là par des tirs israéliens.

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