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Israël-Palestine : un conflit vieux de 70 ans

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Israël-Palestine : un conflit vieux de 70 ans
Israël-Palestine : un conflit vieux de 70 ans Israël-Palestine : un conflit vieux de 70 ans (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - A-C.Hinet, A-C.Poignard, B.Thomas, E.Delevoye, M.Felix, H.Horoks
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Le conflit israélo-palestinien semble sans fin après 70 ans d’histoire, de fracture, de guerre sans solutions. De chaque côté, la radicalisation a pris le pas sur les espoirs diplomatiques.    

Au cœur du Proche-Orient, un conflit historique oppose Israël (neuf millions d'habitants) et six millions de Palestiniens (deux millions dans l'étroite bande de Gaza, dirigée par le mouvement islamiste Hamas, et quatre millions en Cisjordanie). Entre les deux ennemis, des enjeux de pouvoir autour d'un conflit vieux de 70 ans. Le 7 mai dernier, sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem (Proche-Orient), des affrontements entre des Palestiniens et les forces de la sécurité israélienne ont eu lieu. Depuis Gaza, le Hamas y a vu l'opportunité de se poser en défenseur de peuple palestinien face à son ennemi, Israël, et le gouvernement de Benjamin Netanyahu, au pouvoir depuis 12 ans. Une pluie de roquettes a été tirée depuis Gaza sur des zones civiles, avec en réponse, des frappes l'armée israélienne sur l'enclave palestinienne.   

Des scènes d’une rare violence 

Comment ce si petit territoire, soumis à un blocus, parvient à menacer l'État hébreu ? Le Hamas peut compter sur le soutien d'alliés dans la région : l'expertise et la technologie de l'Iran, l'aide humanitaire et les financements du Qatar. Il a également développé un savoir-faire militaire pour fabriquer ses propres armes. "Le Hamas est capable de monter lui-même, de fabriquer des missiles, il a des entrepôts qui sont dissimulés dans des souterrains, il possède des ateliers, il s'appuie sur quelques ingénieurs qui sont relativement astucieux", explique Samy Cohen, directeur de recherche émérite au centre de recherches de Sciences-Po.        

Fragilisé par un scandale de corruption, Benjamin Netanyahu joue son avenir et a dû pactiser avec l'extrême-droite suprémaciste, à la rhétorique ouvertement raciste, pour se maintenir au pouvoir. Des scènes d'une rare violence ont éclaté entre extrémistes juifs et arabes israéliens dans plusieurs villes mixtes en Israël. "C'est le résultat de cette politique de Netanyahu, qui est prêt absolument à tout pour garder le pouvoir, et donc à laisser ces groupes agir", analyse Agnès Levallois, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique. Face au Premier ministre israélien, le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en perte d'influence, vient d'annuler le premier scrutin organisé depuis 15 ans. Aux yeux de la jeunesse palestinienne, il n'a plus aucune crédibilité. De quoi laisser le champ libre aux islamistes du Hamas. 

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