Hongrie : Viktor Orban reçoit Benyamin Nétanyahou, une rencontre qui profite aux deux dirigeants
La visite du Premier ministre israélien en Hongrie tombe à pic pour Viktor Orban, accusé de complaisance avec l'antisémitisme.
C'est du jamais vu depuis la chute du mur de Berlin en 1989. Après un passage en France pour la commémoration des 75 ans de la rafle du Vel' d'Hiv, Benyamin Nétanyahou est arrivé en Hongrie lundi 17 juillet pour une visite de trois jours. Mardi, le Premier ministre israélien rencontre son homologue hongrois Viktor Orban, avant de s'entretenir mercredi à Budapest avec les Premiers ministres tchèque, polonais et slovaque. Viktor Orban et Benyamin Nétanyahou espèrent tous les deux tirer profit de cette visite, chacun pour des raisons différentes.
Le Premier ministre israélien est venu chercher un allié qui approuve sa politique vis-à-vis des Palestiniens. Viktor Orban semble être la bonne personne, il ne cesse de dénoncer le terrorisme islamiste et se présente comme le défenseur d’une Europe judéo-chrétienne.
Une hostilité partagée vis-à-vis de George Soros
De son côté, le Premier ministre hongrois aimerait profiter de cette visite pour calmer les critiques. La communauté juive de Hongrie accuse effectivement Viktor Orban d’attiser l’antisémitisme, dans une croisade contre le milliardaire George Soros. Depuis le début de l'année, le Premier ministre a engagé une série d'actions visant à dénigrer l’homme d’affaires américain, en faisant indirectement allusion à ses origines juives. Dernier volet en date de cette polémique : une campagne d'affichage du visage de George Soros dans tout le pays. Sur ces images géantes, le gouvernement de droite conservatrice hongrois accuse l'Américain de vouloir faire venir des milliers de migrants en Europe.
En plus d'avoir été critiqué par Viktor Orban, George Soros s'est déjà attiré les foudres de Benyamin Nétanyahou dans le passé. Le Premier ministre israélien lui avait reproché de soutenir des ONG israéliennes de défense des droits de l’homme. Viktor Orban et Benyamin Nétanyahou partagent donc le même combat : ces deux hommes forts prônent un régime autoritaire et ne supportent pas les critiques de la société civile.
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