Guerre Israël-Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 24 mai

Saisie par l'Afrique du Sud, la plus haute juridiction de l'ONU a ordonné à Israël de suspendre ses opérations militaires dans la ville de Rafah.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les magistrats arrivent dans la salle d'audience de la Cour internationale de justice, le 24 mai 2024 à La Haye, aux Pays-Bas. (NICK GAMMON / AFP)

Les corps de plusieurs otages kidnappés lors des attaques du 7 octobre ont été retrouvés dans le cadre d'une opération militaire israélienne à Jabalia, dans le nord de l'enclave palestinienne. La Cour internationale de justice (CIJ) exige d'Israël l'arrêt des combats à Rafah. La jetée provisoire construite par les Etats-Unis sur la côte de Gaza a permis le débarquement de près de 100 camions d'aide humanitaire. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée du vendredi 24 mai.

Les corps de trois otages, dont un Franco-Mexicain, retrouvés et rapatriés par l'armée israélienne 

L'armée israélienne annonce avoir trouvé et rapatrié les dépouilles de trois otages de Gaza. "Les corps de [Chanan] Yablonka, Michel Nisenbaum et Orion Hernandez [Radoux, franco-mexicain] ont été récupérés dans la nuit lors d'une opération conjointe" de l'armée et de services de renseignements israéliens à Jabalia, dans le nord du territoire palestinien, a déclaré l'armée dans un communiqué. Toujours d'après les forces armées israéliennes, les otages "ont été assassinés lors du massacre du 7 octobre" et leurs corps emmenés jusqu'à Gaza par les combattants du Hamas. 

Quarante-troisième victime française du 7 octobre, Orion Hernandez Radoux, 32 ans, assistait au festival de musique Nova, dans le sud d'Israël, lorsque le Hamas a attaqué. Emmanuel Macron a exprimé son "immense tristesse" après l'annonce de son décès. "La France reste plus que jamais engagée pour la libération de tous les otages", a-t-il écrit sur le réseau social X. Deux otages français sont toujours présumés captifs à Gaza. 

La Cour internationale de justice ordonne à Israël d'interrompre "immédiatement" ses opérations à Rafah

Israël doit "arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible d'infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d'existence capables d'entraîner sa destruction physique ou partielle", a déclaré la Cour internationale de justice, qui siège à La Haye (Pays-Bas), dans une ordonnance en réponse à une requête de l'Afrique du Sud

Israël s'est défendu en affirmant qu'il "n'a pas mené et ne mènera pas d'opérations militaires dans la zone de Rafah qui créent des conditions de vie susceptibles de conduire à la destruction de la population civile palestinienne, en tout ou en partie", selon un communiqué commun du ministère des Affaires étrangères et du Conseil de la sécurité nationale.

La plus haute juridiction de l'ONU a aussi ordonné à Israël de maintenir le passage de Rafah ouvert pour permettre un accès "sans restriction" à l'aide humanitaire. La juridiction a par ailleurs appelé à la libération immédiate des otages du Hamas. Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre États, sont juridiquement contraignantes, mais la Cour n'a aucun moyen de les faire respecter.

Près de 100 camions d'aide arrivés à Gaza via la jetée provisoire américaine

Les Etats-Unis ont achevé la semaine dernière la construction de cette jetée, annoncée en mars par le président Joe Biden. Il s'agit de pallier les restrictions imposées par Israël à l'acheminement terrestre de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza.

Depuis le premier déchargement le 17 mai, le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), chargé de l'opération à partir du débarquement des cargaisons arrivant de Chypre, "a pris possession de 97 camions", a dit vendredi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

L'Egypte va laisser entrer l'aide de l'ONU via Israël, annonce la Maison Blanche

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, s'est engagé dans un échange téléphonique avec Joe Biden à "laisser passer l'aide humanitaire" dans Gaza via le point de passage de Kerem Shalom, a fait savoir la Maison Blanche.

Washington précise que le président américain s'est de son côté "pleinement engagé" à œuvrer en faveur de la réouverture d'un autre point de passage crucial, celui de Rafah, le seul entre l'Egypte et le territoire palestinien.

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