Guerre entre le Hamas et Israël : à Gaza, des habitants vivent près d'énormes tas de déchets, dénonce l'UNRWA

Une chargée de mission de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA, a qualifié de "désastreuses", vendredi, les conditions de vie dans le territoire palestinien, où l'aide humanitaire arrive au compte-gouttes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des personnes recherchent des objets récupérables à la suite d'un raid israélien dans la région d'al-Mawasi à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 29 juin 2024. (EYAD BABA / AFP)

"C'est pire que cela ne l'a jamais été. Et je ne doute pas que demain ce sera pire encore." Dans le sud de la bande de Gaza, des habitants vivent dans des ruines d'immeubles ou des tentes autour d'un gigantesque tas de déchets, a dénoncé, vendredi 28 juin, une chargée de mission de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Un tas de quelque 100 000 tonnes de déchets, entouré de tentes, s'accumule, selon son témoignage, alors que des combats acharnés opposent, samedi, l'armée israélienne à des combattants du Hamas dans le nord de la bande de Gaza.

Louise Wateridge, qui est revenue mercredi à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, après quatre semaines passées à l'extérieur du territoire palestinien, a souligné que pendant ce laps de temps la situation s'était "considérablement détériorée". Immeubles bombardés réduits à l'état de "squelettes, voire à rien du tout. Tout est en ruines", et pourtant, a-t-elle souligné, face à la presse à Genève, en liaison vidéo, "les gens y vivent à nouveau". "Il n'y a pas d'eau, pas d'assainissement, pas de nourriture. Et à présent, les gens vivent de nouveau dans ces bâtiments qui sont des coquilles vides", a-t-elle constaté.

Un système de santé à genoux

La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le petit territoire palestinien assiégé de 2,4 millions d'habitants, dont plus de la moitié ont été déplacés : l'eau et la nourriture manquent et le système de santé est à genoux. Selon l'Organisation mondiale de la santé, 10 000 patients auraient besoin d'être évacués de Gaza pour être soignés.

Jeudi ont eu lieu les premières évacuations médicales de Gaza vers l'Egypte voisine depuis que le poste-frontière de Rafah a été fermé début mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du passage. La guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste en Israël le 7 octobre, ne connaît pas de répit à travers le territoire palestinien et fait craindre un embrasement au Liban.

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