Guerre Hamas-Israël : une centaine d'interpellations recensées en France depuis le 7 octobre, "en lien direct avec des actes antisémites ou d'apologie du terrorisme"
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé, lundi 16 octobre, que "102 interpellations en lien direct avec des actes antisémites ou d'apologie du terrorisme, dont 27 étrangers" ont eu lieu en France depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Selon le ministre, 237 signalements sur la plateforme en ligne Pharos ont été transmis à la justice. Gérald Darmanin a également ajouté que "6 500 personnes, en 2022, sont sous technique du renseignement" et que "43 attentats ont été déjoués depuis 2017".
"Ce matin encore, la DGSI [Direction générale de la sécurité intérieure] a procédé à deux interpellations, l'une dans l'est de la France, l'autre dans le Sud-Ouest", a précisé Gérald Darmanin après un Conseil de sécurité organisé à l'Elysée "pour faire le point sur la menace terroriste", trois jours après l'attentat dans un lycée d'Arras (Pas-de-Calais).
Plus de 20 000 personnes inscrites au FSPRT
Sur ces deux interpellations, un interpellé a été placé en garde à vue après la découverte d'une arme et "d'éléments de propagande" à son domicile, a appris franceinfo de source proche du dossier. L'autre interpellé, qui avait déjà été condamné pour "provocation à un acte de terrorisme", a été mis en garde à vue ce matin pour "apologie en ligne", selon la même source. Les investigations se poursuivent dans les deux cas.
Un parent d'élève qui aurait menacé de décapiter un professeur a par ailleurs été arrêté devant l'établissement scolaire Sadi-Carnot, à Pantin (Seine-Saint-Denis), a appris lundi France Télévisions de source proche du dossier. L'individu, un Algérien connu pour des faits de vol, port d'arme blanche, outrage et menaces sur agent de la police municipale, a été déféré et son titre va lui être retiré pour qu'il soit expulsé, a précisé cette même source.
Gérald Darmanin a enfin précisé que "20 120 personnes sont inscrites au FSPRT", le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. Sur ces plus de 20 000 personnes, "il y a 1 411 étrangers en situation irrégulière", mais "seulement 489 d'entre eux sont sur le territoire national", a-t-il ajouté. Les autres ont été expulsés ou ont été inscrits dans le FSPRT "pour les empêcher de rentrer sur le territoire national".
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