Guerre entre Israël et le Hamas : selon l’historien Jean-François Colosimo, le "gauchisme" participe à "distiller" l’antisémitisme
Que retient Jean-François Colosimo, historien et théologien, du discours d’Emmanuel Macron face au CRIF ? "D’une part, le fait juif est consubstantiel à la France, pas depuis 1789. Les Juifs font partie de l’histoire de France depuis l’Antiquité. Il n’y aurait pas eu de connaissance aussi forte de la Bible à La Sorbonne s’il n’y avait eu des rabbins juifs pour enseigner l’hébreu et l’araméen, réagit-il. (…) Le deuxième point, c’est que le président a insisté, à raison, sur le fait que l’antisionisme est devenu le masque d’un antisémitisme tout à fait féroce."
La responsabilité du "gauchisme"
"Encore faudrait-il, à côté de l’islamisme, poser quand même aussi ce gauchisme qui distille cet antisémitisme", poursuit-il, s’attristant du sort "des universités et des écoles", "à la souffrance de ce point de vue-là". Jean-François Colosimo tient également à souligner que le 7 octobre "a réveillé le souvenir de la Shoah", suite auquel un "antisémitisme délirant s’est déchaîné de manière planétaire". Une responsabilité qu’il incombe en partie "à la crise de la mondialisation".
"Le Juif est de nouveau accusé d’être en quelque sorte la racine de tous les maux. C’est ça, l’antisémitisme. (…) Quand on assiste, y compris en France à des défilés où l’on dit qu’Israël est en train de commettre un génocide, que les Israéliens seraient pires que Hitler, ça veut dire qu’il y a une faillite de l’école monumentale, ou qu’il y a des manipulations idéologiques qui ne reculent devant rien", conclut-il sur ce point.
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