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Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 18 novembre

Des centaines de personnes ont évacué l'hôpital al-Chifa, au nord de la bande de Gaza.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'évacuation de l'hôpital al-Chifa de Gaza a débuté, le 18 novembre 2023. (ABED ZAGOUT / ANADOLU / AFP)

La guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son 43e jour samedi 18 novembre. L'évacuation de l'hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza, a débuté, alors que le Hamas a affirmé que plus de 80 personnes avaient trouvé la mort dans des frappes sur le camp de réfugiés de Jabaliya, géré par l'ONU. Franceinfo fait le point sur les informations à retenir de la journée.

L'évacuation de l'hôpital d'al-Chifa a débuté au nord de Gaza

Plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux blessés, ont été évacuées à pied, samedi, du plus grand hôpital de la bande de Gaza, après en avoir reçu l'ordre par l'armée israélienne, selon le directeur de l'établissement et un journaliste de l'AFP sur place. C'est là que se trouvaient de nombreux malades, médecins et déplacés.

L'armée israélienne a nié avoir ordonné l'évacuation, assurant avoir "répondu à une requête" du directeur de l'hôpital. Israël affirme que le Hamas utilise cet établissement comme base militaire, ce que dément le mouvement.

Le Hamas avance un nouveau bilan humain depuis le 7 octobre

Selon le dernier bilan du gouvernement du Hamas, 12 300 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, parmi lesquels 5 000 enfants et 3 300 femmes. Aucune source ne permet d'étayer ces chiffres avec certitude.

L'attaque du Hamas a fait 1 200 morts, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon les autorités israéliennes. L'armée israélienne estime qu'environ 240 personnes ont été prises en otage. Selon elle, 51 soldats ont été tués dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre.

Deux frappes sur un camp de réfugiés tuent plus de 80 personnes, selon le Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé la mort de plus de 80 personnes samedi dans deux frappes israéliennes distinctes sur le camp de réfugiés de Jabaliya, géré par l'ONU, dans le nord de la bande de Gaza. La première frappe a fait 50 morts dans une école du camp, le plus grand du territoire. La seconde, sur une maison, a tué 32 membres d'une même famille, dont 19 enfants. "Nous recevons des images effroyables de nombreux morts et blessés encore une fois dans une école de l'Unrwa abritant des milliers de déplacés", a réagi le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. Selon l'armée israélienne, "la zone abrite le commandement et le contrôle de la Brigade du Nord de Gaza" du Hamas.

Par ailleurs, à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, le directeur de l'hôpital Nasser a annoncé que 26 personnes avaient péri dans une frappe aérienne contre trois immeubles résidentiels.

La marche pour les otages est arrivée à Jérusalem

Des milliers de proches d'otages retenus à Gaza sont arrivés à Jérusalem à pied samedi, après plusieurs jours de marche depuis Tel-Aviv. Les familles des otages reprochent au gouvernement israélien de ne pas leur fournir d'informations sur les efforts fournis pour obtenir la libération des otages.

Les familles des otages israéliens arrivent à Jérusalem, le 18 novembre 2023. (MOSTAFA ALKHAROUF / ANADOLU / AFP)

Une frappe aérienne tue cinq combattants du Fatah, en Cisjordanie

Cinq combattants palestiniens du Fatah, mouvement du président Mahmoud Abbas, ont été tués dans une rare frappe aérienne sur Naplouse, en Cisjordanie occupée, ont indiqué le Croissant-Rouge palestinien et des sources du Fatah. L'armée israélienne a dit avoir "éliminé un certain nombre de terroristes à Balata", le camp de réfugiés de Naplouse, qui abrite 24 000 personnes, selon l'ONU qui le gère.

De nouvelles livraisons de carburant effectuées à Gaza

Après le feu vert donné par Israël, une cargaison de 17 000 litres de carburant est arrivé vendredi dans la bande de Gaza puis 127 000 litres samedi, selon l'Autorité du terminal de Rafah, entre l'Egypte et le territoire palestinien. L'ONU réclamait d'urgence la livraison de carburant pour faire notamment fonctionner les générateurs dans les hôpitaux, pomper et purifier l'eau.

Un "risque immédiat" de famine à Gaza, selon l'ONU

La population de la bande de Gaza est confrontée "à un risque immédiat de famine", a averti, pour sa part, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. "On ne demande pas la lune. Nous demandons des mesures de base nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de la population civile et juguler le cours de cette crise", s'est insurgé le patron des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths, dans une intervention vidéo à New York. 

Il y a un "besoin urgent d'améliorer la situation humanitaire" dans la bande de Gaza, a déclaré le chancelier allemand, Olaf Scholz, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. 

De nouvelles manifestations pro-palestiniennes à Paris et dans plusieurs villes de France

En France, après une première vague d'interdictions décidées par les pouvoirs publics, les manifestants pro-palestiniens ont défilé pour le troisième week-end consécutif, bravant parfois, comme à Paris, une pluie battante. Selon la CGT, un des principaux syndicats français qui avait relayé les appels à manifester du collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, 100 000 personnes ont battu le pavé dans le pays, dont 60 000 à Paris où plusieurs représentants de partis de gauche étaient présents dans le cortège.

A Paris, le 18 novembre 2023, des manifestants ont demandé un cessez-le-feu à Gaza. (REMI BREMOND / HANS LUCAS / AFP)

La Commission européenne se dit opposée au "déplacement forcé" des Palestiniens

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé être opposée au "déplacement forcé" des Palestiniens après avoir rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Caire. Selon l'ONU, 1,65 million d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre.

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