Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 28 janvier

Les combats font rage, notamment dans la ville de Khan Younès.
Article rédigé par franceinfo
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Une vue des rues dévastées de Khan Younès, le 26 janvier 2024. (JEHAD ALSHRAFI / ANADOLU VIA AFP)

"On peut dire que ces derniers jours, tout n'a fait qu'empirer." Léo Cans, chef de mission à Médecins sans frontières (MSF), rentre tout juste de la bande de Gaza. Interrogé sur franceinfo, dimanche 28 janvier, il décrit sur franceinfo une situation humanitaire désastreuse, notamment dans les hôpitaux du territoire palestinien. "Les personnels soignants sont dans l'incapacité totale de s'occuper des patients correctement", a-t-il commenté, alors que de violents combats sont toujours en cours. 

De violents combats toujours en cours

Sur le terrain, dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a décrit des "combats intenses" à Khan Younès, la grande ville du sud du territoire palestinien désormais épicentre de la guerre, précisant avoir tué "des terroristes et saisi d'importantes quantités d'armes". Dans cette ville, considérée par Israël comme une place forte du Hamas, les affrontements ont notamment lieu autour des hôpitaux Nasser et al-Amal. Environ 350 patients et 5 000 personnes déplacées se trouvaient samedi à l'hôpital Nasser, "à court de carburant, nourriture et fournitures", selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Selon le Croissant-rouge palestinien, les opérations chirurgicales sont suspendues à l'hôpital al-Amal faute d'oxygène.

Plus de 1,3 million de Gazaouis déplacés, selon l'ONU, sont massés contre la frontière fermée avec l'Egypte pour fuir les combats.

Des militaires américains tués par un drone à la frontière jordano-syrienne

Trois militaires américains ont été tués et 25 blessés dans une attaque au drone en Jordanie, près de la frontière avec la Syrie, a annoncé Washington, le président Joe Biden menaçant de représailles les auteurs et désignant des groupes pro-Iran comme responsables. C'est la première fois que des soldats américains sont tués au Moyen-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, ce qui fait craindre une escalade des tensions encore plus grande dans la région. La Jordanie a ensuite déclaré que l'attaque avait été commise en Syrie, et pas sur son sol.

L'agence onusienne sur les réfugiés dans la tourmente

La France a annoncé ne pas prévoir de nouveau versement à l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) au premier trimestre 2024, annonce le ministère des Affaires étrangères. Cette décision fait suite à des informations partagées par Israël contre des employés, accusés d'avoir pu être impliqués dans l'attaque sanglante du Hamas sur le sol de l'Etat hébreu le 7 octobre. Le ministère évoque des accusations d'une "exceptionnelle gravité" et dit vouloir attendre "que les enquêtes lancées ces derniers jours permettent de faire toute la lumière sur les faits passés et soient assorties de mesures concrète". Plusieurs autres pays occidentaux ont décidé de suspendre leur financement à l'agence.

Un camion d'aide bloqué par des manifestants

Des camions acheminant de l'aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza depuis Israël ont dû faire demi-tour, après des manifestations en faveur de la libération des otages israéliens. "Environ 200 manifestants" se sont réunis aux alentours du point de passage de Kerem Shalom, selon le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien qui coordonne les activités civiles de l'armée dans les territoires palestiniens occupés. "De l'humanitaire pour l'humanitaire", scandaient les manifestants, qui souhaitent que l'aide ne parvienne pas à Gaza tant que les otages ne sont pas libérés. Certains manifestants ont des proches encore retenus en otage.

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