Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 19 mai
Alors que le cabinet de guerre de Benyamin Nétanyahou est au bord de la scission, l'armée israélienne a intensifié ses frappes dimanche 19 mai sur la bande de Gaza. Le chef des Affaires humanitaires de l'ONU a pour sa part à nouveau alerté sur les conséquences "apocalyptiques" du blocage de l'aide à Gaza. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.
Une frappe israélienne dans le camp de réfugiés de Nousseirat
Avant l'aube, une frappe aérienne israélienne a tué 31 personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, a rapporté la Défense civile de Gaza. "La défense civile a pu récupérer les corps de 31 martyrs et 20 blessés des décombres", a déclaré le porte-parole de l'organisation de Gaza, Mahmoud Bassal. "Un bâtiment entier a été détruit. Il y a encore des corps sous les décombres", selon un témoin.
Dans le nord du territoire palestinien assiégé et dévasté, l'hôpital Al-Ahli Arab a fait état de trois morts dans un raid israélien sur une école abritant des déplacés dans l'est de Gaza-Ville. Des témoins ont rapporté des explosions et des combats continus toute la nuit à Jabalia, après que l'armée a ordonné l'évacuation de quartiers d'où des roquettes ont été tirées sur Israël.
Des dissensions au sommet de l'Etat israélien
Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benyamin Nétanyahou, a menacé de démissionner si un "plan d'action" pour l'après-guerre à Gaza n'était pas adopté d'ici trois semaines. Le Premier ministre israélien a accusé son rival politique de vouloir "renverser le gouvernement".
Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a quant à lui sommé le Premier ministre de "préparer immédiatement" une "alternative gouvernementale au Hamas". Le cabinet de guerre, un organe de six membres, dont trois membres observateurs, a été lancé par Benyamin Nétanyahou après les attaques terroristes du 7 octobre. Sept mois plus tard, il n'a jamais semblé aussi divisé sur ses objectifs.
L'ONU met en garde contre les conséquences "apocalyptiques" du blocage de l'aide à Gaza
Plus de sept mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le chef des Affaires humanitaires de l'ONU met en garde contre le risque de famine dans le territoire palestinien assiégé et dévasté. Le blocage de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza pourrait avoir des conséquences "apocalyptiques", a prévenu dimanche Martin Griffiths.
"Si le carburant vient à manquer, si l'aide ne parvient pas aux personnes qui en ont besoin, la famine, dont nous parlons depuis si longtemps et qui menace, ne sera plus une menace. Elle sera présente", a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP.
Joe Biden assure à des étudiants qu'il soutient les manifestations étudiantes "non violentes"
Après la vague de manifestations propalestiniennes qui a secoué ces dernières semaines les universités américaines, le président américain a assuré dimanche devant des étudiants soutenir les "manifestations non violentes". "Je soutiens les manifestations pacifiques et non violentes. Vos voix doivent être entendues, et je vous promets que je les entends", a déclaré Joe Biden lors de la cérémonie de remise des diplômes au Morehouse College d'Atlanta, dans l'Etat de Géorgie.
Par ailleurs, les Etats-Unis ont envoyé dimanche en Israël le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, qui a eu des entretiens avec les dirigeants du pays.
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