Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du 19 décembre

Incapable de trouver un compromis visant à accélérer l'aide humanitaire à Gaza, le Conseil de sécurité des Nations unies a reporté le vote d'une résolution sur une "suspension" des hostilités.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des bâtiments détruits dans la ville de Rafah, dans la bande de Gaza, le 19 décembre 2023. (MOHAMMED ZAANOUN / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)

L'armée israélienne a poursuivi mardi 19 décembre ses bombardements et ses opérations au sol dans la bande de Gaza, malgré des pressions internationales toujours insistantes pour épargner les civils du territoire palestinien assiégé. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée de conflit. 

Gaza est le lieu "le plus dangereux au monde" pour un enfant, selon l'Unicef

Le porte-parole de l'agence onusienne, James Elder, s'est dit "furieux que ceux qui détiennent le pouvoir haussent les épaules face aux cauchemars humanitaires infligés à un million d'enfants" lors d'un point-presse à Genève, à son retour du territoire palestinien. Il a ajouté que le plus grand hôpital de Gaza en état de fonctionner "a été bombardé à deux reprises" alors qu'il abrite "un grand nombre d'enfants (...), mais aussi des centaines de femmes et d'enfants qui cherchent à se mettre à l'abri". Gaza est le lieu "le plus dangereux au monde" pour un enfant, a-t-il affirmé.

Dans la nuit de lundi à mardi, des frappes ont de nouveau visé Rafah et Khan Younès, dans le sud de l'enclave palestinienne, ainsi que le centre de Gaza, selon des correspondants de l'AFP. L'hôpital al-Ahli Arab, l'un des derniers qui étaient encore en service dans le nord de la bande de Gaza, a cessé de fonctionner mardi après avoir été pris d'assaut par l'armée israélienne, a affirmé son directeur.

Les appels à l'apaisement se multiplient

Le ministre des Affaires étrangères britannique, David Cameron, a appelé mardi l'armée israélienne à "une approche plus chirurgicale, clinique et ciblée" contre le Hamas, l'exhortant à "minimiser les pertes civiles". En visite lundi à Tel-Aviv, le secrétaire à la Défense américain avait quant à lui plaidé aussi pour l'acheminement de "davantage d'aide humanitaire dans la bande de Gaza", tout en assurant que les Etats-Unis allaient continuer à fournir "l'équipement" militaire nécessaire à l'armée israélienne.

Même si des camions d'aide et de marchandises sont encore entrés dans le territoire mardi par les points de passage de Rafah, via l'Egypte, et de Kerem Shalom, dans le sud d'Israël, ces ravitaillements sont très loin de répondre aux besoins les plus élémentaires de la population.

Le Conseil de sécurité reporte son vote sur une "suspension" des hostilités

Incapable de trouver un compromis sur une résolution visant à accélérer l'aide humanitaire à Gaza, le Conseil de sécurité des Nations unies a une nouvelle fois reporté le vote sur un texte appelant à une "suspension" des hostilités dans le territoire palestinien.

Les négociations se poursuivent pour permettre au Conseil de parler d'une seule voix. Le 8 décembre, malgré la pression inédite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, les Etats-Unis avaient bloqué l'adoption d'une résolution appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.