Guerre au Proche-Orient : qui est Hachem Safieddine, le potentiel successeur de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah ?

Ce cousin du leader tué vendredi était déjà le visage du mouvement libanais dans de nombreux événements politiques et religieux.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le chef du Conseil exécutif du Hezbollah, Hashem Safieddine, lors d'une cérémonie dans la banlieue sud de Beyrouth (Liban), le 24 mai 2024. (ANWAR AMRO / AFP)

Qui pour remplacer le leader emblématique qui dirigeait le Hezbollah depuis plus de 30 ans ? Hachem Safieddine, figure éminente du mouvement libanais, apparaît comme le successeur potentiel de son cousin Hassan Nasrallah, tué vendredi 27 septembre par une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth (Liban).

Parent éloigné de Hassan Nasrallah, avec qui la ressemblance est frappante, Hachem Safieddine, 64 ans, est de quelques années son cadet. Il a fait des études de religion en Iran. Son fils est marié à Zeinab, fille du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué en 2020 dans une frappe américaine en Irak.

Une succession soumise à des règles

Hachem Safieddine est l'un des membres les plus importants du Conseil de la Choura, la plus haute instance du parti. Comme Hassan Nasrallah, il arbore le turban noir des Sayyed, les descendants du prophète Mahomet, dont il se réclame. "Depuis plusieurs années, des rumeurs courent selon lesquelles Hachem Safieddine est le candidat le plus probable pour succéder" à Hassan Nasrallah, a affirmé Amal Saad, spécialiste du Hezbollah et maître de conférences à l'université de Cardiff, à l'AFP.

Car parmi les conditions à remplir pour prendre les rênes du mouvement, il faut "être membre du Conseil de la Choura", qui comprend sept personnes, et "être une personnalité religieuse", explique Amal Saad, assurant que Hachem Safieddine "a beaucoup d'autorité, ce qui en fait le candidat le plus fort".

Un des visages du mouvement

Contrairement à Hassan Nasrallah, apparu très rarement en public depuis la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, son cousin est le visage du mouvement dans de nombreux événements politiques et religieux. Il s'est récemment fait remarquer pour ses allocutions enflammées lors des funérailles de commandants du parti tués par Israël.

"Dans notre résistance, (...) lorsqu'un commandant devient un martyr, un autre reprend la bannière (...) avec force et détermination", avait-il déclaré lors des obsèques du commandant Mohammed Neemeh Nasser, tué dans une frappe israélienne dans le sud du Liban.

C'est le Conseil de la Choura qui doit élire le successeur de Hassan Nasrallah, et pour cela, il "doit se réunir pour débattre et décider", souligne Mohanad Hage Ali, chercheur à Carnegie, auprès de L'Orient-Le Jour. Or, "ce sera très difficile dans un tel contexte, avec une épée de Damoclès désormais suspendue au-dessus de la tête des membres du parti."

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