Guerre à Gaza : "Netanyahou a une obsession, il ne veut pas d'État palestinien", affirme le politologue Jean-Paul Chagnollaud

Malgré des négociations pour une trêve dans la bande de Gaza, les bombardements se poursuivent. A Rafah, où le Tsahal a lancé une offensive, plus de 100 000 personnes ont fui selon l'ONU, qui alerte sur une catastrophe humanitaire potentiellement "colossale". Jean-Pierre Delomier, directeur adjoint des opérations pour Handicap International, décrit notamment un "afflux massif de population suite à des bombardements incessants qui les ont obligés à quitter leurs zones d'origine". Selon lui, les populations se retrouvent dans "une souricière", car l'armée israélienne a pris le contrôle du poste-frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte.

"Cette guerre n'a pas de sens"

Soutien militaire de l'État hébreu, les États-Unis ont menacé Israël de cesser toute livraison d'armes. "Netanyahou a une obsession, il ne veut pas d'État palestinien", explique Jean-Paul Chagnollaud, politologue et président de l'IREMMO. Le Premier ministre israélien serait ainsi rentré dans une forme "d'impunité" depuis les attaques du 7 octobre. Initialement, il a également été soutenu par l'Occident et les Etats-Unis, souligne Jean-Paul Chagnollaud, qui se rendent compte "maintenant à quel point cette guerre n'a pas de sens".